De plus en plus d’entreprises déclarent la guerre au télétravail cette année et imposent le retour au bureau

2024-09-30 14:04:51

Lundi 30 septembre 2024, 00:05

“Les gens sont plus productifs lorsqu’ils travaillent au bureau.” C’est ce qu’affirme Elon Musk, le fondateur de Tesla et propriétaire de X (anciennement Twitter), devenu un fervent détracteur du télétravail. L’homme d’affaires controversé défend que “le travail à domicile est loin d’être la réalité” et c’est pourquoi il impose depuis 2022 des politiques strictes à ses entreprises, exigeant que les salariés travaillent au moins 40 heures par semaine au bureau. “Si vous ne vous présentez pas (au bureau), nous considérerons que vous avez démissionné”, a-t-il menacé dans une lettre adressée à ses salariés.

Mais ces idées selon lesquelles le travail en groupe encourage l’ingéniosité, qu’il faut se réunir, discuter, débattre… pour créer et produire plus sont de plus en plus populaires parmi les dirigeants des grandes entreprises. La société de conseil mondiale Goldman Sachs, la banque d’investissement JP Morgan et Dell sont de grandes entreprises qui ont renoncé à leur engagement en faveur du télétravail et l’ont soit interdit, soit l’ont renforcé de telle sorte que quiconque ne se rend pas au bureau ne puisse pas avoir la possibilité de le faire. prospérer (Dell prévient).

L’une des dernières entreprises à rejoindre cette tendance est le géant du commerce électronique Amazon, qui a récemment ordonné à tous ses employés, soit plus de 25 000 dans le monde, de retourner au bureau. Personne ne pourra continuer à travailler à la maison sauf dans des situations exceptionnelles, comme par exemple la maladie d’un enfant.

Ce recul se produit également parmi les entreprises espagnoles et, l’année dernière, 55 % ont déjà adopté un modèle 100 % en personne, le pourcentage le plus élevé depuis 2021, alors qu’elles n’étaient que 26 %, selon un récent rapport publié par InfoJobs.

Cela confirme que le « boom » qu’a connu le télétravail à la suite de la pandémie de coronavirus est en déclin et qu’en 2024, les entreprises qui offrent à leurs salariés la possibilité de télétravailler continuent de diminuer. Si en 2021, l’année qui a suivi la pire phase du covid-19, cette modalité de travail à distance atteignait 74% des entreprises, ce modèle est en déclin d’année en année : en 2022, 66% des entreprises proposaient la possibilité de télétravailler, en 2023 ils étaient 51% et en 2024 ils se sont dégonflés et ne représentent plus que 45% des organisations, soit près de la moitié de ce qu’en 2021 (74%), selon les données d’une enquête réalisée par InfoJobs auprès de plus de 1 300 entreprises.

3,1

millions de personnes télétravaillent en Espagne, mais fréquemment, 1,6 million

La baisse du télétravail se reflète également dans le nombre d’offres d’emploi enregistrées au cours des huit premiers mois de l’année sur le portail InfoJobs : 14 % offrent la possibilité d’effectuer le travail à distance, 26 % de moins qu’en 2023 mais sept fois plus qu’avant. la pandémie.

Le secteur professionnel le plus représenté dans les postes vacants offrant aux candidats la possibilité de travailler à distance est celui du commerce (23 %). Viennent ensuite l’informatique et les télécommunications (21 %), le service client (10 %) et l’administration des affaires (8 %).

La taille de l’entreprise qui publie l’offre fait également la différence lorsqu’il s’agit de proposer ou non le télétravail. En effet, 67 % des offres d’emploi en télétravail proviennent d’entreprises de plus de 50 salariés. Un poids qui s’explique cependant également par la plus grande importance de ce type d’entreprises dans le décompte total des offres d’emploi publiées.

Déclin mondial

Amazon a ordonné à tous ses employés de retourner au bureau, mais Goldman Sachs, JP Morgan, Dell…

De plus, ces types d’emplois sont principalement concentrés à Madrid. Pour cette communauté, quatre offres d’emploi sur dix avec télétravail sont publiées. Il y en a également 18% qui sont enregistrés en Catalogne et 12% en Andalousie.

L’importance de la conciliation

Ce retrait du télétravail va cependant à l’encontre des intérêts des travailleurs, qui voient la possibilité de travailler à domicile comme un progrès. De plus, le télétravail est un facteur qui peut être déterminant pour évaluer votre futur emploi en cas de changement dans le modèle établi par l’entreprise. Ainsi, 39 % des télétravailleurs déclarent que, si leur entreprise décidait de revenir à un modèle entièrement présentiel, ils chercheraient un autre emploi qui leur permettrait de télétravailler.

Alberto Gavilán, Directeur des Talents du Groupe Adecco, prévient que, même si le salaire continue d’avoir une grande importance, il n’est plus la seule chose qui compte dans le choix d’un emploi ou d’un autre et pour les travailleurs, il est important de pouvoir se concilier et avoir options de télétravail lorsque vous le pouvez.

En Espagne, le télétravail est moins répandu qu’en Europe

Plus de 3,1 millions de personnes télétravaillent, occasionnellement ou régulièrement, en Espagne. Plus précisément, 14,4% des salariés ont télétravaillé au deuxième trimestre 2024, dont plus de la moitié, 7,6%, ont télétravaillé plus de 50% de leur journée, tandis que 7% des salariés travaillaient occasionnellement à distance. Ce sont des chiffres légèrement supérieurs à ceux de l’année dernière, mais loin des 16 % atteints au sommet, en 2022.

En Espagne, ce modèle est moins répandu que dans l’ensemble de l’Europe, où, en moyenne, 9 % des salariés travaillent à distance, soit deux points de plus qu’en Espagne, selon les données d’Eurostat correspondant à 2023. À l’avant-garde du travail en Finlande (22%) et l’Irlande (21%) sont des régions éloignées, soit le triple de l’Espagne.



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