De nombreux mystères se cachent derrière les œuvres d’art. Certaines sont exposées à Tefaf, la foire d’art de Maastricht, ouverte au public jusqu’au 20 mars. Un trésor se trouve dans une galerie discrète. Voici son histoire passionnante.
En 2021, des collectionneurs viennois ont présenté un tableau mal encadré et sale. Un expert a identifié rapidement la peinture perdue d’un prince africain, représentant significant des Osu (Ga) du ghana, recherchée depuis deux décennies. Des éléments végétaux figurent au verso.
Le portrait a une signification particulière : « la composition et l’exécution picturale pointent vers la tendance à des éléments décoratifs, qui caractériseraient son œuvre postérieure, et sont directement liés à ses innovants portraits des années suivantes. En termes de temps et de style, il se rapproche du célèbre portrait de sonja Knips de 1898. »
En 1897, deux artistes furent probablement affectés par la fièvre ashanti. Comme des milliers de Viennois, ils admiraient les « aschanti » (en réalité, des membres de la tribu osu ou ga du Ghana) dans un zoo humain de l’époque. Ces exhibitions présentaient des peuples indigènes comme « sauvages » ou « exotiques » dans des zoos, des parcs d’attractions ou lors d’expositions universelles en Europe, aux États-Unis et au japon, de 1875 aux années 1930. Elles connurent un grand succès au XIXe siècle.
Les deux peintres s’intéressaient particulièrement au chef de la tribu osu, un prince. L’un l’a peint de profil, tandis que l’autre l’a représenté presque frontalement. Le portrait, plus conventionnel, se trouve actuellement dans un musée.
La peinture est restée en sa possession jusqu’à sa mort, puis a été vendue aux enchères en 1923 comme « Portrait d’un noir, de trois quarts de profil, regardant vers la droite, avec un manteau blanc sur les épaules ». En 1928,elle fut prêtée pour une exposition commémorative. Elle appartenait à une femme. Avec son mari, elle avait transformé l’ancien atelier en une maison. Le couple dut fuir en 1938 en raison de ses origines juives.Ils survécurent à la guerre à Monaco. Cependant, leurs œuvres d’art disparurent, y compris le portrait du prince africain.
Après la restauration du tableau et des négociations intenses, un accord de restitution fut conclu avec les héritiers. Il a été prouvé qu’il s’agissait d’une œuvre d’art spoliée par le nazisme. Les autorités ont approuvé son exportation. Le portrait devait être présenté lors d’une édition précédente de Tefaf, mais des problèmes juridiques l’ont empêché. Cette année, il est la vedette d’une galerie, où il est exposé aux côtés d’œuvres d’autres artistes. Trouverait-il un acheteur ? Il faut débourser 15 millions d’euros.L’histoire de cette redécouverte, sa restauration et le contexte historique sont racontés dans un documentaire pour la télévision.
Le mystère du Portrait de Prince Africain à Tefaf Maastricht
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De nombreux mystères enveloppent le monde de l’art, et l’histoire de ce portrait d’un prince africain, exposé à la foire d’art Tefaf à Maastricht jusqu’au 20 mars, en est la parfaite illustration. Découvert dans un état déplorable en 2021 par des collectionneurs viennois, ce tableau, longtemps disparu, a révélé son incroyable histoire après une restauration minutieuse.
Un Trésor Redécouvert
Le tableau, initialement mal encadré et sale, a été rapidement identifié comme une œuvre perdue depuis deux décennies : un portrait d’un prince de la tribu Osu (Ga) du Ghana. Des éléments végétaux, découverts au verso, ajoutent une couche supplémentaire de mystère à cette œuvre. Sa composition et son exécution picturale sont influencées par des éléments décoratifs, annonçant le style du peintre dans ses œuvres postérieures et se rapprochant du célèbre portrait de Sonja Knips de 1898.
Un Contexte Historique Troublant
En 1897, deux artistes, probablement touchés par la “fièvre Ashanti”, furent fascinés par les membres de la tribu Osu exposés dans un “zoo humain” à Vienne. Ces expositions, populaires au XIXe siècle, présentaient des peuples indigènes comme des objets de curiosité, témoignant d’une période sombre de l’histoire. L’un des peintres a réalisé un portrait de profil du prince,tandis que l’autre a opté pour une représentation presque frontale,actuellement conservée dans un musée.
Un Voyage Semé d’Embûches
Après la mort du premier artiste,le portrait fut vendu aux enchères en 1923 sous le titre anonyme “Portrait d’un noir,de trois quarts de profil,regardant vers la droite,avec un manteau blanc sur les épaules”. Passé entre plusieurs mains, il finit par appartenir à un couple juif qui dut fuir l’Autriche en 1938 pour échapper aux persécutions nazies. Le tableau fut perdu pendant la guerre.
Restitution et Révélation
après des négociations intenses et la restauration du tableau, il a été restitué à ses héritiers, prouvant qu’il s’agissait d’une œuvre spoliée par le régime nazi. Initialement prévu pour une précédente édition de Tefaf, des problèmes juridiques ont retardé sa présentation. Aujourd’hui, il est exposé à Maastricht, suscitant l’admiration et l’espoir d’une vente pour la somme de 15 millions d’euros. Son histoire fascinante sera bientôt racontée dans un documentaire télévisé.
Tableau Récapitulatif
| Facts | Détail |
|—————————|———————————————-|
| Date de découverte | 2021 |
| Provenance | Collectionneurs viennois |
| Sujet | Prince de la tribu Osu (Ga) du Ghana |
| Période de création | Environ 1897 |
| Contexte historique | “Zoo humain”, spoliation nazie |
| Prix demandé | 15 millions d’euros |
| Exposition | Tefaf Maastricht (jusqu’au 20 mars 2025) |
FAQ
Q : Où est exposé le portrait ?
R : À la foire Tefaf à Maastricht.
Q : Quel est le prix demandé ?
R : 15 millions d’euros.
Q : quand a-t-il été peint ?
R : Environ 1897.
Q : Comment a-t-il été retrouvé ?
R : Des collectionneurs viennois l’ont trouvé en mauvais état.
Q : Quelle est son importance historique ?
R : Il témoigne des “zoos humains” et de la spoliation nazie.