Sacs de sable de l’ANP dans les fossés contre la sécheresse
NOS Nieuws•vandaag, 00:01
Rolf Schuttenhelm
éditeur Climat
Rolf Schuttenhelm
éditeur Climat
Le changement climatique entraîne déjà des risques majeurs aux Pays-Bas et cela ne fera qu’augmenter à l’avenir. L’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale (PBL) l’a déclaré mardi dans un nouveau rapport sur le climat. Les problèmes proviennent, par exemple, des pluies torrentielles et de l’élévation du niveau de la mer, de l’augmentation de la chaleur estivale et des conséquences du changement climatique dans d’autres régions du monde, qui peuvent également avoir des conséquences économiques pour les Pays-Bas.
Les changements climatiques progressifs, tels que les saisons plus chaudes ou la montée accélérée des eaux de la mer du Nord, peuvent être raisonnablement bien prédits. Pourtant, dans la pratique, nous serons souvent surpris lorsque les conséquences se feront sentir. Par exemple, en juillet 2019, la limite de température de 40 degrés a été dépassée pour la première fois aux Pays-Bas. C’était des décennies plus tôt que prévu. Les pluies torrentielles et les inondations dans le Limbourg deux ans plus tard, qui ont coûté près d’un demi-milliard d’euros, sont également venues de nulle part.
“Nous ne savons pas exactement quand et où, mais nous savons que des événements extrêmes se produiront de plus en plus souvent en raison du changement climatique”, a déclaré l’auteur principal Frank van Gaalen à NOS. “Il va donc falloir se préparer au mieux. Par exemple, en aménageant des parcs ombragés dans les villes. Mais aussi en informant les gens sur ce qui nous attend.”
“La sécheresse requiert le plus d’attention”
Le PBL mentionne trois grandes tendances climatiques pour les Pays-Bas : il fait plus chaud, il devient plus sec et il devient plus humide. Chacune de ces tendances comporte ses propres risques climatiques. Par exemple, 8 millions de Néerlandais vivent actuellement dans des zones sujettes aux inondations. Les inondations dans les zones densément peuplées peuvent entraîner des dommages importants aux infrastructures. L’augmentation de la chaleur estivale entraîne des dommages directs sur la santé, ce qui représente déjà un coût annuel d’un milliard d’euros.
Enfin, la sécheresse est néfaste à l’agriculture, à la nature et à la qualité de l’eau. Ce problème est actuellement encore résolu par les mesures d’adaptation existantes, mais selon le PBL, les limites de cette approche deviennent déjà apparentes. Un exemple est la pulvérisation agricole pendant la sécheresse. Selon le rapport, ce chiffre a triplé au cours des années sèches 2018, 2019 et 2020. Dans un premier temps, les pulvérisations (pour l’agriculture) atténuent les dégâts causés par la sécheresse, mais au détriment d’une nouvelle diminution des eaux souterraines – et renforcent ainsi les dommages causés par la sécheresse à l’agriculture et à la nature.
“En ce qui nous concerne, la plus grande attention doit être portée aux conséquences de la sécheresse”, déclare Van Gaalen. “Il y a davantage de périodes sèches, qui durent plus longtemps – et en même temps la demande en eau augmente. Dans de plus en plus de régions des Pays-Bas, il n’y a donc pas assez d’eau disponible pour l’irrigation de l’agriculture, de la nature et, éventuellement, aussi pour l’eau potable. Il faut donc faire des choix et un compromis entre les différents intérêts. »
Ressources minérales romaines
Différents impacts du changement climatique interagiront également. “Considérez la combinaison de chaleur et de sécheresse, ou de sécheresses successives, qui signifie que la nature a trop peu de temps pour se rétablir et que les conséquences s’aggravent”, explique Van Gaalen.
Le changement climatique deviendra de plus en plus nocif pour la nature néerlandaise. “Pour la nature néerlandaise, cela s’ajoute à la déshydratation, à l’eutrophisation, à l’acidification et à la fragmentation existantes.” Afin de rendre la nature néerlandaise plus résistante au changement climatique, ces autres facteurs de pression devront être réduits, selon l’agence de planification.
Le rapport se concentre également sur certains risques moins connus du changement climatique, tels que la perte du patrimoine archéologique. Beaucoup de choses ont été perdues en surface, mais c’est précisément dans le sol humide qu’ont été conservées aux Pays-Bas d’importantes archives historiques de matériaux périssables, comme le bois, le cuir et les textiles, du Moyen Âge et de l’époque romaine. Si ce patrimoine s’assèche à cause de l’affaissement des nappes phréatiques, il sera perdu. Après une série de récents étés secs, le PBL prévient que les Pays-Bas doivent ici aussi faire des choix rapides.
Défis politiques
Le PBL qualifie d'”urgent” la lutte contre les risques climatiques. Cela est dû en partie aux défis majeurs en matière d’aménagement du territoire. Sur la base du principe de « pilotage de l’eau et du sol », il convient d’examiner attentivement quelles zones sont adaptées à la nature, à l’habitat et à diverses formes d’agriculture.
Mais selon le PBL, il y a d’autres problèmes. Par exemple, on ne sait pas comment les Pays-Bas s’adapteront à long terme à l’élévation du niveau de la mer. “L’adaptation au climat affecte de nombreux processus politiques et nécessite des choix structurels à l’épreuve du temps. Une société à l’épreuve du climat ne se concentre donc pas uniquement sur des ajustements pour un seul problème, avec des solutions techniques telles que le rehaussement de digues ou l’irrigation”, écrit l’agence de planification.
“Enfin, les adaptations au changement climatique peuvent réduire les risques que nous avons décrits, mais pas les résoudre complètement. Il reste important de limiter au maximum les extrêmes en réduisant au maximum les émissions de gaz à effet de serre”, conclut Van Gaalen.
2024-05-14 01:01:12
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