2024-12-20 11:39:00
Le rapport de la Commission d’enquête parlementaire (PUK en abrégé) est publié aujourd’hui. Il s’agit du dernier élément central pour faire face à la débâcle du Crédit Suisse. Au centre de l’enquête : l’autorité de surveillance des marchés financiers Finma, la Banque nationale et le Département des finances du Conseil fédéral. Réponses aux questions les plus urgentes.
Sur quoi exactement l’UPK a-t-elle enquêté ?
L’UPK travaille depuis juillet 2023 sur le rapport sur le rachat du Crédit Suisse sous la direction de la conseillère de Centre Isabelle Chassot. Selon ses propres informations, l’UPK a interrogé plus de soixante personnes. Ce sont les responsables des autorités centrales. Il y a aussi des représentants de haut niveau des banques, c’est-à-dire de l’UBS et du CS. L’UPK ne révèle pas publiquement qui a été interrogé exactement. Mais c’est une évidence : on parle de grands noms comme Thomas Jordan, ancien président de la Banque nationale, Marlene Amstad, présidente de la Finma, mais aussi Ueli Maurer, ancien ministre des Finances.
Quelles personnes sont particulièrement ciblées ?
La présidente de la Finma, Amstad, et son autorité, l’Autorité de surveillance des marchés financiers. La Finma est avant tout accusée de manque d’assurance. Les experts estiment qu’elle aurait dû intervenir plus tôt. Surtout après qu’on a appris en octobre 2022 que 90 milliards de francs avaient été sortis en un seul mois et que la banque avait des problèmes de liquidités. La Finma s’y oppose et souligne qu’elle a définitivement épuisé ses possibilités. Quatorze procédures d’exécution ont été menées, neuf blâmes ont été prononcés et seize plaintes pénales ont été déposées contre le CS. Cependant, les dirigeants du CS ont ignoré les réprimandes et la banque s’est enfoncée de plus en plus profondément dans la crise. Une chose est sûre : il y aura probablement des réformes à la Finma.
La Banque nationale a également joué un rôle important, à l’époque sous la direction de Thomas Jordan. À quoi peut-on s’attendre ?
La tâche de la BNS consiste à garantir non seulement la stabilité des prix, mais également celle du système financier. Si, par exemple, une banque suisse ne parvient plus à disposer de fonds suffisants, la BNS peut aider ces institutions financières en injectant des liquidités. Les critiques estiment que la BNS n’a pas agi de manière suffisamment cohérente avec CS. En outre, la coopération avec le Conseil fédéral et l’autorité de surveillance des marchés financiers est critiquée. Dans un rapport, le groupe d’experts de la Confédération « Stabilité bancaire » a qualifié la coopération entre les trois principaux acteurs de « préoccupante » et de « peu institutionnalisée ». Ce n’est pas un bon témoignage. L’UPK pourrait arriver à une conclusion similaire.
Que devrait dire l’UPK sur le rôle d’Ueli Maurer ?
En tant que ministre des Finances, il a dirigé le comité directeur composé de la Banque nationale, de l’Autorité de surveillance des marchés financiers et du Conseil fédéral. Le comité décide des mesures à prendre en cas d’urgence. Diverses questions se posent ici : dans quelle mesure cette collaboration a-t-elle été bien organisée et gérée ? Les responsables, au premier rang desquels le ministre des Finances, ont-ils reconnu à temps la gravité de la situation et ont-ils agi en conséquence ? L’UPK devrait également apporter des réponses à cette question.
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