2024-08-28 19:15:00
L’UE se prépare à un nouveau débat sur la migration. La chef de la Commission, Ursula von der Leyen, reste calme.
BRUXELLES Taz | L’UE se prépare à un nouveau débat sur la migration. Ce n’est pas seulement l’Allemagne qui discute de lois plus strictes après l’attentat de Solingen et qui, à l’instar du leader de l’opposition Friedrich Merz (CDU), pointe du doigt Bruxelles.
Le conflit est également alimenté par 15 autres pays de l’UE, qui réclament depuis des mois davantage de mesures contre l’immigration irrégulière, ainsi que par la crise en Espagne. Depuis janvier, plus de 22 000 migrants africains sont arrivés aux îles Canaries. C’est plus de deux fois plus qu’à la même période l’année dernière. Mais quiconque attend des solutions rapides de la part de Bruxelles sera déçu.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a même pas jugé nécessaire de répondre aux demandes de son collègue Merz. Cependant, elle continue de promettre d’élargir l’agence européenne controversée de protection des frontières Frontex et de tripler le nombre de gardes-frontières pour le porter à 30 000. A cet effet, elle annonce une « nouvelle approche des retours » des demandeurs d’asile non reconnus. Un cadre juridique est prévu pour garantir des procédures plus rapides.
Mais on ne sait pas exactement quand et comment cela sera mis en œuvre. La prochaine Commission européenne devrait commencer ses travaux en novembre ; il faudra des années pour élaborer de nouvelles lois. Même le nouveau pacte sur l’asile et la migration, adopté à la hâte avant les élections européennes, n’entrera pleinement en vigueur qu’en 2026.
La loi sur l’asile reste inchangée
Bien entendu, chaque pays de l’UE peut agir plus rapidement, estime l’eurodéputée CDU Lena Düpont, qui a contribué à la négociation de l’accord. “Mais l’effet reste, comme nous l’avons toujours dit, à moyen terme.”
Et qu’en est-il de « l’urgence nationale » que Merz veut déclarer pour contourner les règles de l’UE ? Jusqu’à présent, on ne sait absolument pas ce que le leader de la CDU entend par là, dit-on à Bruxelles. Les contrôles aux frontières allemandes pourraient être étendus dès maintenant si cela est bien justifié. Toutefois, le Conseil des ministres affirme que le droit d’asile et la Convention de Genève relative aux réfugiés ne seront pas modifiés.
Une réforme du règlement controversé de Dublin n’est pas non plus à débattre. Solingen est un mauvais exemple, dit-on à Bruxelles. Enfin, les autorités n’ont pas respecté les délais fixés à Dublin pour le retour en Bulgarie. L’Allemagne doit donc prendre soin de son propre nez au lieu de chercher la faute dans l’UE.
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