15 feb 2023 om 11:57
L’intelligence artificielle (IA) ne se limite pas aux chatbots. La technologie peut également être utilisée dans des situations de guerre. Par exemple, les armées peuvent déployer des armes sans intervention humaine (également appelées « robots tueurs »). Mercredi et jeudi, les gouvernements, les entreprises et les organisations de La Haye discuteront de l’utilisation responsable de ce type d’IA.
L’IA facilite-t-elle l’usage de la force pendant un conflit ? Et si une arme ouvre l’attaque, qui est responsable ? Les participants discuteront de ce genre de questions au cours des deux prochains jours lors de la conférence REAIM.
REAIM signifie L’intelligence artificielle responsable dans le domaine militaire. Au cours du sommet, les opportunités, les défis et les risques de l’utilisation de l’IA dans les applications militaires seront discutés. C’est nécessaire, car peu d’accords ont encore été conclus à ce sujet.
Le ministre Wopke Hoekstra (Affaires étrangères) a ouvert la conférence mercredi matin. Selon lui, le développement de l’IA crée de nombreuses opportunités. Nous devons cependant le placer plus haut dans l’ordre du jour afin d’orienter le développement dans la bonne direction.
“L’IA aide, mais peut aussi causer beaucoup de dégâts”
“L’IA est déjà partout”, dit-il. “Mais cela pourrait éventuellement transcender nos connaissances collectives. Cela changera notre façon de travailler, mais aussi la façon dont l’armée fonctionne.”
Hoekstra cite comme exemple une roquette tirée sur un bâtiment. “L’IA peut rapidement calculer quel est l’impact et où les survivants peuvent se trouver sous les décombres”, dit-il. “L’IA pourrait même arrêter le missile avant l’impact. Mais la technologie peut également être utilisée pour causer des dégâts importants.”
C’est la première fois qu’une si grande rencontre internationale se tient sur ce sujet. Au cours de l’événement, environ deux mille personnes de différents domaines se réunissent pour débattre. Il y a des ministres, des organisations militaires et des entreprises présentes, mais aussi des groupes de réflexion et des institutions du savoir.