«Débuts au cinéma avec un film visionnaire sur le mythe d’Orphée et d’Eurydice de nos jours»- Corriere.it

«Débuts au cinéma avec un film visionnaire sur le mythe d’Orphée et d’Eurydice de nos jours»- Corriere.it

2023-07-12 21:40:30

De Valerio Cappelli

Le réalisateur des 4 ouvertures consécutives à La Scala tourne « L’Opéra ! avec une large distribution de chanteurs et d’acteurs. Vincent Cassel est Charon, Fanny Ardant Prosperina… «Ce sera un film avec la dernière frontière des effets spéciaux, un pastiche Moulin Rouge»



Davide Livermore, le réalisateur des quatre ouvertures de saison consécutives à La Scala, parle de « voyage initiatique vers de nouveaux horizons visuels » et il faut le laisser galoper dans son imaginaire, c’est un jockey qui court sans rênes au Palio. raconte ses débuts au cinéma avec L’Opéra! Il le tourne (pour Showlab avec Rai Cinema) avec Paolo Gep Cucco qui a toujours soigné les effets visuels qui sont au cœur de ses projets. Il part du mythe d’Orphée et d’Eurydice pour en faire, avec une large distribution de chanteurs et d’acteurs, un opéra musical, un pastiche Moulin Rouge. « Je l’appellerais histoire cinématographique. Il s’agit d’hommes contemporains». C’est le mythe ramené à nos jours. «Ce sera un film visionnaire, un décor virtuel qui brise les schémas et les idées préconçues ».

«Entre-temps, d’un point de vue technique, utiliser pour la première fois en Italie la dernière frontière des effets spéciaux et des reconstructions d’environnement, avec d’énormes Ledwalls circulaires, et le tout en 3D. Le film est visuellement divisé en deux parties : vous vivrez l’histoire des deux amants à l’époque moderne, et vous découvrirez que rien n’est comme il paraissait et que l’histoire racontée appartient à notre quotidien, sans mythologie».

«Le mythe est actuel parce que la mythologie utilise des archétypes comportementaux de l’homme et la sublimation de la douleur que l’archétype apporte avec lui. Tu vis et tu meurs, c’est la condition humaine. C’est une grande histoire d’amour, d’Orphée, merveilleux perdant, et d’Eurydice. Son essence vit dans chaque œuvre, l’amour et la mort sont toujours là, puis la mort peut être un serpent, une maladie, un bûcher, une fusillade. Ce sont eux deux qui en fait revivre à Mimì et Rodolfo della Bohème et dans tout le répertoire. Ce ne sera pas un serpent qui tuera Eurydice mais Pluton qui fera un véritable kidnapping lors de son mariage. Il n’y a rien dans l’œuvre de Gluck que la Danse des Furies, voire Monteverdi et la Camerata de’ Bardi, le premier rejeton du mélodrame».

« Je suis dans le sillage de Vivaldi qui en Bajazet est-ce que le les plus grands tubes de son temps. Mais ce n’en est pas un playlist. Sans changer un mot, Erwin Schrott chante Méphistophélès di Boito et les deux protagonistes, Valentino Buzza et Mariam Battistelli que j’ai découverts au centre « Domingo » de Valence. Ils chantent Rossini, Verdi, Puccini. La seule voix enregistrée, fonctionnelle à l’histoire, celle de Pavarotti dans La femme est mobilesans dire le Rigolettoles vers sont décontextualisés».

«Vincent Cassel est Charon qui explique les règles du jeu et dans une poursuite en taxi conduit Orphée vers sa bien-aimée, tentant en vain de le dissuader de poursuivre son voyage aux enfers. Notre Hadès humanise les dieux grecs, ce n’est pas l’Enfer qui a son propre jugement, c’est un gigantesque grand hôtel à l’architecture rationaliste d’un kilomètre en 3D, dans le la conciergerie nous retrouvons Caterina Murino, et les clients de l’hôtel Ades flotteront parmi les vagues. Rossy de Palma fait partie des Moires, les déesses du destin mais ici elle est humaine et matérielle, à l’opposé de l’éthérée Proserpine de Fanny Ardant. La mère d’Orfeo est Angela Finocchiaro. Les costumes qui nous accompagnent dans le voyage dans la métaphysique du mythe sont signés Dolce & Gabbana. Il y aura un défilé de mode surréaliste sur un trolleybus des années 1950 qui fait un clin d’œil à Miyazaki et traverse l’océan. Une interpénétration continue de paroles chantées et récitées, de scènes filmées dans des lieux réels alternant avec des espaces virtuels : nous ferons de La Scala un théâtre suspendu au-dessus de l’eau. Parfois, il semblera être à l’intérieur d’un tableau de Hopper. C’est un film ambitieux aux caractéristiques internationales. C’est l’envie d’étonner qui m’amène à chaque fois au théâtre».

Livermore, elle est de Turin, avec ce nom de famille…

“Anglais. Il faut aller dans le Suffolk, la capitale des courses hippiques. Mes ancêtres étaient de très bons jockeys, qui sont des psychologues animaliers sensibles. J’ai vécu mon enfance dans le Turin ouvrier, les barricades et le monde des chevaux, une beauté esthétique absolue qui allie sommets inatteignables et désespoir total».

Pour la jungle des paris ?

« Les courses hippiques sont un monde de démesure, de savoir-faire artistique ».

© REPRODUCTION RÉSERVÉE

12 juillet 2023 (changement 12 juillet 2023 | 20:40)



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