2025-01-09 09:12:00
La restitution des œuvres d’art pillées par les nazis dans les cas controversés sera réorganisée. Désormais, seuls les objets appartenant au public seront restitués.
D Ceux qui ont été volés sont morts depuis longtemps. Les voleurs sont également morts. Quatre-vingt ans après la libération du nazisme, les descendants des victimes doivent encore attendre la restitution de leurs biens. Cela vaut notamment pour les objets d’art, mais aussi pour les livres. Cela restera ainsi, car la nouvelle réglementation dans les cas contestés de restitution ne concerne que les objets qui appartiennent à l’État. Tout ce qui a été volé à titre privé est désormais considéré comme « volé », qu’il s’agisse d’un Picasso ou d’une broche en nacre. Il n’y a pas de droit à un retour. Il n’existe pas de véritable loi de restitution en vue.
Mais le tribunal arbitral qui doit désormais être créé pour les œuvres d’art appartenant aux institutions publiques souffre également de malformations congénitales. La promesse selon laquelle les descendants pourront enfin imposer un examen des droits de propriété, même contre la volonté des propriétaires actuels, repose sur un terrain fragile. Il n’y a pas de consentement correspondant de la part de tous les musées municipaux. On ne peut qu’espérer qu’ils ne refusent pas une réglementation. Cela peut-il également être garanti pour les maires de l’AfD à l’avenir ?
D’autres incohérences se cachent dans les petits caractères du règlement d’arbitrage. Si un Juif contraint à l’exil vend une œuvre d’art dans sa détresse existentielle, un cas d’art pillé par les nazis n’est « pas suspecté », dit-il. La conclusion évidente est que lui et ses descendants repartiront les mains vides.
La nouvelle réglementation sur la restitution est un compromis entre le gouvernement fédéral et celui des États. Ce compromis est paresseux. L’impression est que certains pays ont pris le dessus à tel point qu’ils peuvent désormais accepter avec joie que les œuvres d’art pillées par les nazis soient examinées par le tribunal arbitral, ce qu’ils refusaient auparavant catégoriquement de faire. Cela fait naître le soupçon qu’il y a lieu d’espérer que le nouvel organe jugera moins en faveur des victimes. Si cela devait se produire, on aurait obtenu exactement le contraire de ce qui est nécessaire.
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