SCOTT OLSON / Getty Images via AFP
Donald Trump, ici lors d’un meeting à Vandalia, dans l’Ohio, le 16 mars 2024.
ÉTATS-UNIS – À un peu moins de huit mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump semble déjà bel et bien lancé dans la course aux déclarations tapageuses. Le candidat républicain évoque ainsi une « boucherie » (pouvant être traduit aussi par « bain de sang ») pour l’économie des États-Unis s’il n’était pas élu face à Joe Biden.
« Le 5 novembre sera la date la plus importante de l’histoire de notre pays » a lancé Donald Trump lors d’un meeting de son parti samedi 16 mars à Vandalia, dans l’Ohio, quatre jours après s’être assuré de l’investiture républicaine, comme l’a fait le président Joe Biden dans le camp démocrate.
Décrivant sa victoire aux primaires républicaines comme « la plus rapide jamais remportée » il a souligné que cela signifiait aussi une attente de plus de sept mois avant le match retour de l’élection de 2020. « C’est une éternité quand vous avez des gens incompétents à la tête du pays et qui le conduisent à sa perte » a-t-il lancé.
Critiquant ce qu’il a décrit comme des projets chinois de construire des voitures au Mexique et de les vendre aux Américains, il a affirmé vouloir « imposer un droit de douane de 100 % sur chaque véhicule qui sortira d’usine ». « Ces voitures seront invendables si je suis élu » a-t-il ajouté, estimant au contraire que les menaces pesant sur l’industrie automobile américaine seraient « le moindre des soucis » des États-Unis en cas de reconduction de Joe Biden.
« Si je ne suis pas élu, ce sera une boucherie (ou “bain de sang”, NDLR) pour le pays » a affirmé Donald Trump, semblant évoquer une détérioration de la situation économique dans cette hypothèse.
« Il veut un autre 6 janvier » réplique le camp Biden
L’équipe de campagne du président Biden a réagi à ces propos ambigus abondamment commentés sur les réseaux sociaux avec un communiqué qualifiant Donald Trump de « perdant » du scrutin présidentiel de 2020, qui « redouble ses menaces de violence politique ».
« Il veut un autre 6 janvier » a déclaré l’équipe de Joe Biden, en référence à l’attaque du Capitole par des partisans de Donald Trump en 2021, « mais les Américains vont lui infliger une nouvelle défaite électorale en novembre car ils continuent de rejeter son extrémisme, son goût pour la violence, et sa soif de revanche ».
Joe Biden s’est ensuite exprimé directement pendant un dîner à Washington, lors duquel il a également mis en garde contre « un moment sans précédent dans l’Histoire ».
« La liberté est prise d’assaut (…) Les mensonges sur l’élection de 2020, le complot visant à la remettre en cause et à rejoindre l’insurrection du 6 janvier constituent la plus grande menace pour notre démocratie depuis la guerre de Sécession » a-t-il déclaré. « En 2020, ils ont échoué, mais (…) la menace demeure » a-t-il ajouté.
Le président démocrate a aussi balayé avec humour les inquiétudes sur son âge. « L’un des candidats est trop vieux et mentalement inapte pour être président » a-t-il déclaré. « L’autre, c’est moi ».
L’âge avancé des deux candidats à la présidentielle de novembre – 81 ans pour Joe Biden et 77 pour Donald Trump – est un sujet récurrent de la campagne, qui s’annonce particulièrement acrimonieuse, avec des attaques croisées sur la forme physique et les capacités cognitives des prétendants à la Maison Blanche.
À voir également sur Le HuffPost :