Découveries archéologiques récentes révèlent l’existence historique des Amazones en Azerbaïdjan

Découveries archéologiques récentes révèlent l’existence historique des Amazones en Azerbaïdjan

Pendant longtemps considérées comme des figures mythiques, les Amazones ont attiré l’attention de nombreux chercheurs et historiens depuis des siècles. Selon des recherches récentes, il semblerait que ces légendaires guerrières de la Grèce antique aient réellement existé. Autrefois perçues comme des entités mythologiques, des découvertes archéologiques récentes en Azerbaïdjan remettent en question cette conception en apportant des preuves tangibles de leur existence historique.

À Nakhchivan, une région isolée de l’Azerbaïdjan, une équipe dirigée par l’historienne britannique Bettany Hughes a mené des fouilles mettant au jour des tombes datant de l’âge du bronze. Ces sépultures, renfermant les restes de femmes accompagnées d’armes de guerre telles que des flèches, des dagues en bronze et des masses, fournissent un témoignage concret de la vie et du statut de guerrières de ces femmes il y a environ 4 000 ans.

Dans une interview accordée au journal The Guardian, Bettany Hughes souligne l’importance de ces découvertes. Elle affirme que ces sépultures offrent des preuves concrètes soutenant les légendes entourant les Amazones. Les déformations osseuses observées sur certains des squelettes féminins exhumés, ainsi que d’autres modifications physiques, témoignent d’une pratique régulière et intensive de l’archerie et de la cavalerie. Ces caractéristiques correspondent parfaitement à la description des Amazones de la mythologie grecque.

La chercheuse explique que ces anomalies ne peuvent être attribuées qu’à une pratique assidue et régulière du tir à l’arc. Selon elle, “leurs doigts se déforment en raison de l’usage fréquent de flèches. Les altérations aux articulations ne seraient pas uniquement le résultat de la chasse. Il s’agit d’une pratique significative et constante”. De plus, d’autres changements physiques montrent une adaptation marquée à la pratique de la cavalerie, avec un élargissement du bassin des femmes, correspondant à un mode de vie de cavalières guerrières, telles que décrites dans la mythologie grecque.

Cette découverte à Nakhchivan est révélatrice, mais n’est pas unique en son genre. En 2019, les restes de quatre guerrières enterrées avec des pointes de flèches et des lances ont été mis au jour en Russie. En 2017, des archéologues arméniens ont découvert les restes d’une femme ayant succombé à des blessures de combat, avec une pointe de flèche plantée dans sa jambe. Hughes souligne que “une civilisation ne se résume pas à une seule tombe. Si nous parlons d’une culture qui s’étend du Caucase à la Steppe, comme le mentionnaient tous les anciens, d’autres vestiges sont évidemment nécessaires.”

Ces artefacts apportent une preuve concrète de l’existence de femmes guerrières correspondant à l’image légendaire des Amazones. La découverte à Nakhchivan enrichit considérablement la connaissance des cultures de l’âge du bronze, tout en remettant en question les rôles traditionnels attribués aux sexes dans l’histoire ancienne. Au lieu d’être perçues comme des cas isolés ou des exceptions culturelles, ces guerrières reflètent une réalité historique bien plus complexe.

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