Découverte étonnante : Les cécilies et leur microbiome unique

Découverte étonnante : Les cécilies et leur microbiome unique

Connaissez-vous les cécilies ? Probablement pas, et vous n’êtes pas les seuls. Aussi appelés apodes ou gymnophiones, ce sont de petits amphibiens vermiformes dentés à la peau lisse et soyeuse, qui passent la plupart de leur temps sous terre. Ils ressemblent ainsi à des vers ou de petits serpents, mais sont apparentés aux grenouilles et salamandres.

⋙ Mexique : Des orques filmées dévorant un requin-baleine dans une vidéo exceptionnelle

Dévorer la peau de sa mère, une double utilité

Pour la première fois, une étude, publiée dans Microbiome animals’est penchée sur le fonctionnement de leur microbiome. Et les résultats sont surprenants. Les scientifiques ont ainsi découvert que les mères cécilies développent une couche de peau grasse, afin que leurs bébés puissent l’arracher et la manger. Cette peau offrirait non seulement de la nourriture à leur progéniture, mais aussi des microbes, permettant aux petits de développer un microbiome performant.

“Il existe encore une quantité remarquable de biologie cécilienne dont nous ne savons rien, principalement parce que ces animaux peuvent être difficiles à trouver, explique l’auteur principal David Blackburn, conservateur en herpétologie au Florida Museum. À notre connaissance, il s’agit de la première étude publiée sur un microbiome cécilien.”

⋙ Guerre en Ukraine : Moscou détruit les céréales ukrainiennes, après les avoir bloquées

EN IMAGES Les grenouilles les plus belles et les plus étranges

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont prélevé des échantillons de peau et d’intestin de plusieurs apodes – 14 juvéniles et 15 adultes. Les résultats ont révélé que “les bactéries de l’environnement étaient la source la moins importante pour les microbiomes des jeunes cécilies. Mais tous les juvéniles partagent au moins une partie de leur microbiome cutané et intestinal avec leur mère, qu’ils ont obtenu à la fois par alimentation cutanée et par enroulement”.

Les cécilies, des mères à part chez les amphibiens

Il s’agit d’une découverte majeure, car si de nombreuses espèces animales sont connues pour transmettre des microbes à la génération suivante, cette étude est la première preuve directe que cela se produit également chez un amphibien.

Comme l’expliquent les chercheurs, les études précédentes sur les microbiomes des amphibiens n’avaient pas donné de résultats concluants, principalement car très peu d’espèces fournissent des soins parentaux à leur progéniture au-delà de la ponte des œufs.

⋙ Pourquoi, en 1971, des physiciens ont-ils placé un furet dans un accélérateur de particules ?

En revanche, les cécilies pourraient bien être des mères modèles. Les auteurs de l’étude ont ainsi constaté que la mère restait souvent avec ses bébés, même après la fin de la période d’alimentation cutanée (ou de dermatophagie maternelle). “Lorsque vous trouvez les œufs ou les bébés, vous trouvez toujours la mère, indique ainsi Marcel Talla Kouete, herpétologue à l’Université de Floride. Je n’ai jamais vu un jeune sans sa mère. Ils s’enroulent ensemble en famille.”

Les auteurs de l’étude espèrent que l’étude des apodes permettra de “grandement contribuer à élargir notre compréhension de leur biologie et peut-être même de leurs rôles écologiques”.

Sur le même thème :

⋙ Pourquoi le dérèglement climatique fait-il coasser plus fort les grenouilles de Porto Rico ?

⋙ Les grenouilles nous protègent-elles du paludisme ?

⋙ Etats-Unis : Le crapaud du désert de Sonora victime de son venin psychédélique

dans un article qui peut être bien classé sur Google
#Ces #femelles #amphibiens #développent #une #couche #peau #grasse #afin #leurs #bébés #dévorent
publish_date] pt]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.