Mercredi matin, un employé du centre de tri et de traitement des déchets (CETT), situé dans le zoning de Rochefort, a été choqué de découvrir des restes humains. “Ici, nous trions des déchets de toutes sortes, en provenance de toute la Wallonie et du Grand-Duché de Luxembourg,” explique Thomas Monseu, administrateur délégué de la société CETT. “Les déchets sont placés sur une chaîne de tri, sur un tapis roulant, et ce sont ensuite les travailleurs qui enlèvent à la main ce qui n’a pas sa place ici.” Les déchets sont variés : encombrants ménagers, déchets de construction, etc. “Ça peut aller dans toutes les directions.”
Mercredi, parmi ces déchets, un employé est tombé… sur un pied. “La première réaction a été d’appeler la direction pour signaler la découverte étrange.”
Rapidement, la police est prévenue. “Un médecin légiste est venu récupérer le pied,” précise le patron, qui ajoute que, initialement, ce membre “aurait pu être confondu avec un pied de mannequin. Il suffit qu’un magasin ait fait du tri et jeté plusieurs mannequins…” Mais cela n’était pas le cas. Il s’agissait bien d’un reste humain. “Nous espérons qu’il n’y a pas d’autres découvertes,” ajoute l’administrateur délégué.
Sur ce sujet, le parquet de Namur ne fait pas de nouveaux commentaires. “L’enquête est en cours. Nous ne pouvons rien dire de plus pour le moment,” déclare Régine Cornet, pour le ministère public.
“Encore faut-il une piste”
Pour comprendre la procédure mise en place dans ce genre de situation, nous avons contacté un médecin légiste, François Beauthier.
Il précise que, dans ce cas, “nous prélevons simplement de l’ADN et vérifions dans la base de données si nous trouvons une correspondance“. Si c’est le cas, cela signifie que la personne est répertoriée, par exemple comme un détenu.
Et dans le cas d’une personne disparue, des échantillons d’ADN sont-ils également disponibles ? “Il est possible d’en obtenir, par le biais d’un membre de la famille, d’une brosse à dents, etc. L’ADN, c’est comme un code-barres. Nous pouvons faire des comparaisons. Mais pour cela, encore faut-il avoir des pistes concernant les personnes disparues…” Il est en effet nécessaire que la disparition ait été signalée.
L’affaire en est à ses débuts. L’enquête devrait apporter plus de clarté dans les prochains jours.