Le calendrier éditorial de Sabine Wespieser a fait en sorte qu’Une Histoire romaine dernier roman de Louis-Philippe Dalembert, côtoie sur les présentoirs des libraires Le Café sans nom de l’écrivain autrichien Robert Seethaler. Les deux romanciers inscrivent leur récit au cœur du XXe siècle, l’un à Rome, l’autre à Vienne, mais, autant le second se distingue par une écriture tendant vers l’épure, autant le premier use d’une prose généreuse aux volutes baroquisantes.
Après Les Bleus de Milwaukee dans lequel il évoquait les violences policières aux États-Unis et Mur Méditerranée inspiré par les tragédies migratoires, Louis-Philippe Dalembert s’est offert une respiration pleine de truculence avec Une Histoire romaine. Cette chronique familiale aux nombreuses ramifications est largement dominée par quatre figures féminines qui dessinent la trajectoire chaotique de l’histoire italienne au siècle dernier, en particulier la Seconde Guerre mondiale et les Années de plomb marquées par le terrorisme.
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