découvrez les principaux points de l’accord controversé voté en France

découvrez les principaux points de l’accord controversé voté en France

2023-12-19 23:51:03

Le Sénat français a approuvé mardi soir (19) un projet de loi controversé sur l’immigration, fruit d’un accord entre la majorité présidentielle et la droite, désormais transmis à l’Assemblée nationale.

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Les sénateurs, dominés par une alliance entre la droite et le centre, ont adopté le texte par 214 voix contre 114. Le groupe gouvernemental a voté majoritairement pour, aux côtés du groupe républicain (droite) et du groupe centriste. Les partis de gauche s’y opposaient.

Mardi en fin d’après-midi, les sept députés et sept sénateurs français réunis en “commission paritaire” sont parvenus à un accord forcé sur une nouvelle mouture du projet de loi controversé sur l’immigration, marquée par plusieurs concessions à la droite du camp présidentiel d’Emmanuel Macron. Critiqué par la gauche, salué par l’extrême droite et source d’inconfort au sein de la majorité, l’accord n’a pas encore été soumis au vote de l’Assemblée nationale française. Voir les points principaux.

Aides et prestations sociales

La question d’une durée minimale de résidence en France pour les étrangers non européens en séjour régulier pour bénéficier des prestations sociales a failli ruiner les négociations.

Alors que la droite française réclamait un délai de cinq ans pour que les candidats puissent bénéficier d’une large liste de prestations “sans surveillance”, l’accord trouvé ce mardi (19) repose sur une distinction entre les étrangers selon qu’ils sont ou non « employé ».

Pour des prestations telles que les allocations familiales, le droit obligatoire au logement ou l’allocation personnalisée, une période de cinq ans de logement fixe en France est requise pour ceux qui ne travaillent pas, mais seulement 30 mois pour les autres.

Pour accéder à l’Aide personnalisée au logement (APL), principal obstacle aux négociations et qui prévoit une aide au logement, une condition de résidence de cinq ans a été instaurée pour ceux qui ne travaillent pas, et de trois mois seulement pour les autres.

Ces nouvelles restrictions ne s’appliquent pas aux étudiants étrangers.

Les réfugiés et les titulaires de permis de séjour sont également exclus de toutes ces mesures.

Régularisation des clandestins : la majorité dit « non »

La majorité des parlementaires français ont opté pour une version plus restrictive que le projet de loi initial, donnant aux délégués et aux autorités de sécurité le pouvoir de régulariser les travailleurs sans papiers dans des professions peu disponibles en main d’œuvre ou considérées comme « critiques ».

Une carte de séjour d’un an sera délivrée au cas par cas, à condition que le travailleur ait résidé en France pendant au moins trois ans et ait exercé une activité rémunérée pendant au moins 12 des 24 derniers mois. Cette « expérimentation » ne sera appliquée que jusqu’à fin 2026.

Le camp présidentiel n’avait un avantage que sur un point : la possibilité pour les travailleurs sans papiers de demander ce titre de séjour sans l’accord de l’employeur.

Quotas de migration

L’instauration de “quotas” instaurés par le Parlement français pour limiter “au cours des trois prochaines années” le nombre d’étrangers admis en France (hors demandeurs d’asile) est jugée anticonstitutionnelle par la majorité présidentielle.

Macron a cependant accepté d’inclure cette mesure, en même temps qu’un débat annuel sur l’immigration au Parlement, afin de satisfaire la droite française avec l’espoir à peine déguisé que le Conseil constitutionnel se chargerait de la rejeter.

Perte de nationalité, droit au statut juridique

La majorité présidentielle a également fini par accepter la perte de la nationalité des personnes possédant la double nationalité reconnues coupables d’homicide volontaire contre toute personne dépositaire de l’autorité publique.

Concernant le droit à la nationalité française, elle a accepté de mettre fin au droit automatique à la nationalité française à la majorité pour les personnes nées en France de parents étrangers : désormais, les étrangers devront en faire la demande entre 16 et 18 ans.

Autre restriction obtenue par le droit : si un étranger né en France a été reconnu coupable d’un crime, il lui sera impossible de le naturaliser.

Délit de séjour irrégulier

Le rétablissement du « délit de séjour irrégulier » a été jugé inutile par les parlementaires macronistes. La mesure, qui prévoit une amende sans emprisonnement, a toutefois été maintenue.

Centres de rétention administrative

Malgré les réticences de la droite, l’interdiction de maintenir en détention des mineurs étrangers a été incluse dans l’accord final.

Regroupement familial

Les conditions plus strictes du regroupement familial votées par le Sénat se reflètent pour l’essentiel dans le texte final de l’accord, notamment avec l’augmentation de la durée de résidence du demandeur à 24 mois (au lieu de 18), la nécessité de ressources “stables, régulières et suffisantes”. et assurance maladie, et un âge minimum du conjoint de 21 ans (pas plus de 18 ans).

Dépôt de garantie pour les étudiants étrangers

La droite française a obtenu l’instauration, sauf quelques cas particuliers, d’une caution en espèces à présenter par les étrangers demandant un titre de séjour “étudiant”, destinée à couvrir les éventuels “frais de déménagement”.

Cependant, les macronistes se sont opposés à cette mesure qui, selon eux, constitue « une violation de l’égalité » entre étudiants et pourrait nuire à la situation des étudiants internationaux.

Aide médicale de l’État

La suppression de l’Aide Médicale d’Etat (AME) pour les sans-papiers était l’un des principaux champs de bataille de la droite. Le groupe a toutefois accepté d’abandonner cette proposition dans ce texte, en échange d’une promesse de réforme du dispositif d’ici début 2024.

Le texte inclut cependant une restriction à l’accès au titre de séjour pour les “étrangers malades”.

Sauf quelques exceptions, elle ne sera accordée que s’il n’existe pas de « traitement adéquat » dans le pays d’origine. La couverture d’assurance maladie sera également exclue si le demandeur dispose de ressources suffisantes.

(Avec l’AFP)



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