Au quatrième trimestre 2022, l’UEMOA (à l’exclusion du Bénin et du Mali) a subi une baisse de 1287,7 milliards de francs CFA de sa position budgétaire globale par rapport à la même période de l’année précédente, tombant ainsi à -3 546,7 milliards de francs CFA. Cette information provient de la Note de Conjoncture Économique et Régionale de l’UEMOA.
Le département des Politiques Économiques et de la Fiscalité Intérieure (DPE) de la Commission de l’UEMOA élabore chaque trimestre la Note de Conjoncture Économique Régionale (NCR) afin de suivre régulièrement la situation économique dans l’Union. Cette édition 58 analyse la situation économique et financière, ainsi que les échanges extérieurs des États membres de l’UEMOA au quatrième trimestre de 2022 et présente une brève projection pour le premier trimestre de 2023.
Selon la note de conjoncture, l’activité a été résiliente au quatrième trimestre de 2022. Les échanges commerciaux de l’Union (à l’exclusion du Bénin et du Mali) avec l’étranger ont connu une augmentation respective de 7,9 % et 18,5 % des exportations et des importations par rapport au troisième trimestre de l’année. La Côte d’Ivoire reste le premier exportateur avec une part de 59 % des ventes totales à l’étranger. Viennent ensuite le Sénégal (17,4%), le Burkina Faso (17,1%), le Togo (4,2%), le Niger (1,8%) et la Guinée-Bissau (0,5%).
Les exportations et les importations de l’Union (à l’exclusion du Bénin et du Mali) ont augmenté de 7,1 % et de 48,9 % respectivement par rapport à la même période de l’année 2021. En cumul pour l’année 2022, les exportations de l’Union ont augmenté de 15,3 % tandis que les importations ont augmenté de 38,3 %.
En revanche, la position budgétaire globale de l’Union a connu une détérioration de 1 287,7 milliards de francs CFA par rapport au quatrième trimestre de l’année 2021, pour se situer à -3 546,7 milliards de francs CFA. Les raisons officielles de cette détérioration du déficit budgétaire de l’Union incluent l’impact de la COVID-19 sur les finances publiques, la mise en œuvre des mesures contenues dans les plans de riposte des États membres de l’Union, ainsi que les conséquences de la guerre russo-ukrainienne. Sur la période sous revue, la masse monétaire, les créances sur les autres secteurs, les créances sur l’administration centrale et les actifs extérieurs nets ont également augmenté.
Pourtant, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne a chuté, passant de 4,7 % en 2021 à 3,8 % en 2022. Pour cette année, la progression de l’activité économique est projetée à 3,8 %, comme en 2022.
