Demandez au pédiatre : Sécurité corporelle et limites

Demandez au pédiatre : Sécurité corporelle et limites

2023-05-06 00:00:02

Dr A.S. Shalon Nienow Académie américaine de pédiatrie

Les statistiques rapportées par le Rape, Abuse & Incest National Network donnent à réfléchir : 1 fille sur 3 et 1 garçon sur 20 seront victimes d’abus sexuels ou d’agressions sexuelles avant l’âge de 17 ans.

L’idée que quelqu’un puisse abuser sexuellement d’un enfant est terrifiante, surtout pour les parents et les soignants. Mais comme pour tout risque auquel nos enfants pourraient être confrontés, nous devons être en mesure de leur donner des informations qui les aideront à reconnaître les situations dangereuses.

Les enfants et les adolescents qui se sentent maîtres de leur corps sont moins susceptibles d’être la proie d’agresseurs sexuels. Et s’ils subissent des abus, ils sont plus susceptibles d’en parler à un adulte de confiance – ce qui peut faire toute la différence pour arrêter les événements et les aider par la suite à se remettre de cette expérience douloureuse.

Voici quelques conseils pour aider les parents à enseigner à leurs enfants les limites corporelles et la sécurité :

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— Utilisez un langage approprié. Apprenez aux enfants les noms propres de toutes les parties du corps, y compris leurs organes génitaux : pénis, vagin, seins et fesses. Inventer des noms pour des parties du corps peut donner l’impression qu’elles sont mauvaises ou secrètes et qu’on ne peut pas en parler. Apprenez également à votre enfant quelles parties sont « privées ». Cela inclut les parties de leur corps couvertes par leur maillot de bain, ainsi que leur bouche. Ces endroits ne doivent pas être touchés ou regardés sans leur permission.

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— Évaluez le respect de votre famille pour la pudeur. La pudeur n’est pas un concept que la plupart des jeunes enfants peuvent saisir pleinement. Mais vous pouvez toujours jeter les bases de discussions futures et modéliser de bonnes frontières sociales. Si vous avez des enfants d’âges différents, par exemple, apprenez à vos plus jeunes enfants à respecter l’intimité de leurs frères et sœurs plus âgés s’ils le demandent.

— Ne forcez pas l’affection. Ne forcez pas ou ne culpabilisez pas vos enfants à donner des câlins ou des bisous. C’est OK pour eux de dire même à grand-mère ou grand-père qu’ils ne veulent pas leur donner un bisou ou un câlin au revoir. Apprenez à votre enfant d’autres façons de montrer de l’affection et du respect sans contact physique étroit (high-fives, pouces levés, etc.) Renforcez le fait que son corps est sous son contrôle, un concept appelé autonomie corporelle.

— Expliquez les touchers corrects et non corrects. Une “touche OK” est une façon pour les gens de montrer qu’ils se soucient les uns des autres et qu’ils s’entraident, comme lorsque les soignants aident à prendre un bain ou à faire la toilette, ou lorsque les médecins vérifient que leur corps est en bonne santé. Un “contact pas OK” est celui qu’ils n’aiment pas, les blesse, les rend mal à l’aise, confus, effrayés ou ceux qui ont quelque chose à voir avec les parties intimes.

— Insistez sur le fait que les gens doivent se respecter les uns les autres. Discutez du fait qu’il n’est jamais acceptable pour quiconque de regarder ou de toucher ses parties intimes sans sa permission. En même temps, ils ne doivent pas regarder ou toucher le corps d’autres personnes sans leur permission.

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— Donnez à vos enfants une règle solide sur les touchers inappropriés. Cela leur permettra de reconnaître plus facilement une touche non OK si cela se produit et de leur donner les moyens de dire non à celles-ci.

– Rappelez à votre enfant de toujours vous dire, à vous ou à un autre adulte de confiance, si quelqu’un touche ses parties intimes ou le met mal à l’aise de quelque manière que ce soit. Les attouchements inappropriés – en particulier par un adulte de confiance – peuvent être très déroutants pour un enfant. Rassurez vos enfants en leur disant que vous les écouterez et les croirez s’ils vous parlent de touchers non acceptables.​

— Contrôler l’exposition aux médias. Élaborez un plan média familial. Familiarisez-vous avec les systèmes de classification des jeux vidéo, des films et des émissions de télévision, et utilisez les contrôles parentaux disponibles auprès de nombreux fournisseurs de téléphonie mobile, Internet, câble et satellite. Fournir des alternatives appropriées est un élément important pour éviter l’exposition au contenu sexuel dans les médias. Sachez que les enfants peuvent voir des comportements sexuels d’adultes en personne ou sur des écrans et ne pas vous dire que cela s’est produit.

— Revoyez régulièrement ces informations avec vos enfants. De bons moments pour parler de sécurité personnelle à vos enfants sont l’heure du bain, l’heure du coucher, les visites chez le médecin et avant toute nouvelle situation. Les enfants rencontrent et interagissent avec de nombreux adultes et enfants différents chaque jour : à la garderie, aux pratiques sportives, aux cours de danse, aux camps et aux programmes parascolaires, pour n’en nommer que quelques-uns. Il est essentiel de leur donner des outils pour reconnaître et réagir aux situations inconfortables.

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— Attendez-vous à des questions. Les questions que posera votre enfant et les réponses appropriées dépendront de son âge et de sa capacité de compréhension. Il est toujours important de dire la vérité.

Faites toujours savoir à votre enfant que vous croyez en lui et que vous ferez tout ce que vous pouvez pour le protéger. Aidez-les à comprendre qu’ils ne seront pas en difficulté s’ils vous communiquent des informations qui ne doivent pas être gardées secrètes. Autorisez-les à dire à un autre adulte de confiance s’ils sont trop mal à l’aise de vous le dire.

Si vous avez des questions sur les moyens de protéger votre enfant contre tout danger, y compris les abus sexuels, parlez-en à votre pédiatre.

Plus d’informations sont disponibles sur HealthyChildren.org.

Shalon Nienow, MD, FAAP, est membre du comité exécutif de l’American Academy of Pediatrics Council on Child Abuse and Neglect



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