l’essentiel
La police a mobilisé d’importants moyens pour mener de larges contrôles pendant trois jours à Colomiers. Une opération décidée après une enquête sur un trafic de stupéfiants où neuf suspects ont été interpellés.
“Mais pourquoi autant de contrôles et autant de policiers ?” La question a été souvent évoquée depuis mercredi, à Colomiers. Dans le quartier du Val d’Aran, en centre-ville, à la gare, les forces de l’ordre ont multiplié les contrôles d’identité ces derniers jours. “Ils se trouvaient aussi sur presque tous les ronds-points”, lâche un témoin, surpris.
Toutes les unités de la police qui dépendent de la division Rive gauche de Toulouse (brigade anticriminalité, brigade spécialisée de terrain, unité canine, motards, compagnie départementale d’intervention) ont été engagées plus une compagnie de CRS et des membres de la sécurité ferroviaire de la Sncf.
Ce coup de force “Place nette” a été décidé après une enquête qui a permis de mettre fin à un trafic de stupéfiants. Un point de deal mouvant façon “ubershit” quand les trafiquants s’organisent pour livrer les produits à domicile, ou sur un lieu précisé à l’avance. Un moyen d’essayer d’échapper à la vigilance des forces de l’ordre qui se développe à toute allure. “Une solution en réponse à nos efforts sur les points de deal connus”, glisse un responsable policier.
3 kg de cannabis et 4000 € saisis
Malgré des communications discrètes via la messagerie Telegram, les enquêteurs des stupéfiants de la Rive gauche ont identifié plusieurs individus âgés de 21 à 43 ans impliqués dans cette organisation qui se développait depuis janvier. Neuf personnes, dont une fille, ont été interpellées mercredi. Les perquisitions ont permis de saisir 3 kg de résine de cannabis et 4000 € en argent liquide. Quatre voitures utilisées pour livrer la marchandise aux clients ont également été confisquées.
Ce vendredi, les membres supposés de ce trafic se trouvaient toujours en garde à vue puis ils ont été présentés à une procureur au palais de justice de Toulouse. Des poursuites judiciaires sont prévues.
Quant aux contrôles, qui visaient également les amateurs de rodéo urbain, ils vont s’assouplir avec le week-end mais reprendre dans les semaines à venir “quand cela sera nécessaire”, annonce la police nationale.
Des membres des CRS et de la brigade canine ont participé aux contrôles cette semaine.
DDM
2024-03-01 19:35:00
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