Avec notre correspondante régionale, Claire Bargelès
Nelson Chamisa, chef du CCC, a rejeté ces résultats et s’est déclaré vainqueur de l’élection. Il compte désormais prouver la fraude. Selon lui, il est maintenant crucial de démontrer que les résultats obtenus ont été truqués et qu’il est le véritable vainqueur de l’élection présidentielle, comme il l’affirme.
L’opposition compte se baser sur les documents appelés “V11”, qui répertorient les résultats bureau de vote par bureau de vote. Chamisa affirme les détenir et souhaite montrer que les chiffres diffèrent des résultats agrégés par circonscription. Le CCC a également accusé, ce lundi 28 août, la commission électorale de rappeler des agents afin de signer de nouveaux documents V11. Des allégations immédiatement niées par la commission zimbabwéenne.
La stratégie avancée par le principal parti d’opposition consiste donc à mettre l’accent sur les résultats, plutôt que sur les nombreux problèmes qui ont entravé le bon déroulement du scrutin, comme l’ont démontré les différents observateurs internationaux, dont la SADC. Cela pourrait conduire à demander une nouvelle élection.
De son côté, Emmerson Mnangagwa cherche toujours à obtenir une reconnaissance, puisque mis à part les chefs d’État d’Afrique du Sud, de Namibie et de Tanzanie, peu lui ont envoyé leurs félicitations.
Par ailleurs, Amnesty International s’inquiète de la disparition, depuis le samedi 26 août, d’un des membres du CCC, Nelson Mukwenha, et demande aux autorités d’enquêter.
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