Le dépistage du cancer du col de l’utérus est un élément essentiel des soins de santé pour les Canadiens, mais beaucoup passent entre les mailles du filet. L’Ontario adopte une approche progressive, tandis que l’autotest est utilisé dans d’autres provinces.
Une étude récente a mis en lumière l’importance de l’autotest pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, en particulier chez les populations marginalisées.
Avant de participer au program, une participante ne connaissait pas le dépistage systématique du cancer du col de l’utérus. Elle a suivi les instructions et les résultats sont revenus négatifs. « C’était facile », a-t-elle déclaré.
Les données les plus récentes montrent que les taux de dépistage du cancer du col de l’utérus ont diminué régulièrement au cours d’une décennie.Parmi les groupes marginalisés, les taux sont encore plus faibles.L’objectif national est d’atteindre 90 % d’ici 2030.
Alors que les provinces canadiennes modifient leur principale méthode de dépistage, passant du test Pap au test HPV, les experts estiment que c’est l’occasion d’aider à éliminer les obstacles pour les personnes telles que les immigrants et les réfugiés racialisés, les peuples autochtones, les membres de la communauté LGBTQ+, ainsi que les travailleurs du sexe et les anciens prisonniers. Des études récentes montrent que la mise à disposition de kits d’autotest peut contribuer à réduire ces disparités.
une étude a impliqué des personnes qui n’avaient jamais été dépistées pour le cancer du col de l’utérus, ou qui ne l’avaient pas été depuis plusieurs années. Les résultats ont montré qu’une majorité de participantes ont choisi l’option d’auto-prélèvement et qu’un tiers ont été testées positives au HPV à haut risque,la principale cause du cancer du col de l’utérus. Lorsque le papillomavirus humain n’est pas détecté, il augmente le risque de développer un cancer à un stade avancé.
La recherche a révélé que l’offre de kits d’autodépistage aux travailleuses du sexe et aux anciennes prisonnières élargissait la portée du dépistage du cancer du col de l’utérus dans la province.
« Si on le découvre au stade le plus précoce, la vie de tant de femmes sera sauvée. C’est l’avantage que cela va avoir ».
une prochaine étude mettra des kits d’auto-prélèvement à la disposition de personnes confrontées aux mêmes obstacles.
L’autotest est maintenant utilisé en Colombie-britannique et considéré comme aussi précis que les tests effectués par un professionnel de la santé. Des plans similaires sont en cours au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard. L’autotest n’est pas encore largement disponible en Alberta, en ontario et au Manitoba, mais des essais sont en cours pour déterminer comment l’intégrer aux programmes de dépistage existants.
Un porte-parole a déclaré qu’une approche progressive était adoptée, en commençant par des projets pilotes sur plusieurs sites de soins primaires.
Le test HPV qui a remplacé le test Pap implique toujours l’insertion d’un spéculum dans le vagin d’une patiente pour prélever un échantillon de son col de l’utérus, ce qui peut être traumatisant pour les personnes ayant des antécédents de traumatismes sexuels ou médicaux.
« tout le processus où vous devez ouvrir vos jambes et ensuite un instrument froid entre à l’intérieur. Cela leur rappelle vraiment, par exemple, si elles ont été violées ou si elles ont été victimes d’abus ».
dans les prisons canadiennes, l’accès aux soins de santé est limité et le dépistage systématique peut ne pas être une priorité ou les ressources peuvent être insuffisantes.Après leur libération, les personnes ayant un casier judiciaire peuvent être plus concentrées sur la recherche d’un logement et d’un emploi que sur la recherche d’un dépistage préventif.
« Elles essaient de se concentrer sur toutes les autres choses à régler au Canada. Elles n’ont pas de médecins non plus,pas de médecins de famille. Il n’est donc pas facile pour elles de connaître les informations relatives au dépistage. Il n’y a pas assez de sensibilisation pour les personnes marginalisées ».
Pour surmonter les craintes et les malaises liés à l’examen au spéculum, des participantes ont été mises en relation avec des médecins d’une clinique ayant une approche anti-traumatisme.
« Si elles ont besoin de quelqu’un dans la pièce pour les défendre,si elles ont besoin de quelqu’un dans la pièce pour témoigner,si elles ont besoin de quelqu’un dans la pièce,ne serait-ce que pour être une autre personne sur laquelle elles peuvent s’appuyer émotionnellement,nous offrons ce service ».
Il est frustrant que les kits d’auto-prélèvement ne soient pas disponibles partout.
« (Cela) donne le cadeau de l’autonomie ».
L’autotest pour le dépistage du cancer du col de l’utérus au Canada : une solution pour combler les lacunes
Table of Contents
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est crucial, mais de nombreuses Canadiennes ne sont pas dépistées. L’autotest se présente comme une solution prometteuse pour améliorer l’accès au dépistage, notamment pour les populations marginalisées.
L’autotest : une méthode efficace et accessible
Des études récentes démontrent l’efficacité de l’autotest HPV, aussi précis que le test Pap traditionnel, mais avec des avantages considérables :
Facilité d’utilisation: Une participante a décrit le processus comme “facile”.
Accessibilité accrue: Il permet de contourner les obstacles géographiques, financiers et psychologiques liés à l’accès aux soins de santé. Il est particulièrement bénéfique pour les populations marginalisées (immigrantes, réfugiées, Autochtones, LGBTQ+, travailleuses du sexe, anciennes détenues).
Sensibilisation accrue: L’autotest peut aider à sensibiliser sur le dépistage, comme l’a démontré le témoignage d’une participante initialement inconsciente des programmes de dépistage.
Détection précoce: Un tiers des participantes dans une étude ont obtenu un résultat positif au VPH à haut risque, soulignant l’importance de la détection précoce pour sauver des vies.
Les défis persistants du dépistage
Malgré ces avancées,des défis persistent :
Taux de dépistage en baisse : les taux de dépistage diminuent depuis une décennie,avec des taux encore plus faibles parmi les groupes marginalisés.
Transition du test Pap au test HPV : Même si le test HPV est plus précis, il implique l’utilisation d’un spéculum, potentiellement traumatisant pour certaines femmes ayant subi des violences sexuelles ou médicales.
Accès limité aux soins de santé : Dans les prisons, l’accès aux soins et au dépistage est limité. Après la libération, les priorités des anciennes détenues se concentrent souvent sur le logement et l’emploi.
Manque de sensibilisation : Un manque de sensibilisation handicape l’accès au dépistage chez les populations marginalisées.
L’approche progressive des provinces canadiennes
La mise en place de l’autotest varie selon les provinces :
Disponibilité : Colombie-Britannique : disponible. Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard : plans en cours. Alberta, Ontario, Manitoba : essais en cours.
Approche : L’Ontario adopte une approche progressive avec des projets pilotes.
Tableau récapitulatif : Autotest vs Test Pap traditionnel
| Critère | Autotest HPV | Test Pap traditionnel |
|—————–|———————–|————————|
| Accès | Amélioré | Limité pour certains groupes |
| Facilité | Facile | Potentiellement difficile |
| Traumatisme | Minimisé | Risque plus élevé |
| Disponibilité| Variable selon les provinces | Largement disponible |
| Précision | Aussi précis que le test Pap | Précis |
FAQ : Autotest pour le cancer du col de l’utérus
Q : L’autotest est-il aussi précis que le test Pap ?
R : Oui, des études montrent qu’il est aussi précis.
Q : Où puis-je obtenir un kit d’autotest ?
R : La disponibilité varie selon la province. Consultez votre médecin ou les ressources provinciales de santé.
Q : L’autotest est-il adapté à toutes les femmes ?
R : Il est particulièrement utile pour les femmes ayant des arduousés d’accès aux soins traditionnels, mais il est crucial de parler à son médecin.
Q : Que faire si mon résultat est positif ?
R : Contactez votre médecin pour des examens complémentaires.
Conclusion
L’autotest représente une avancée significative dans le dépistage du cancer du col de l’utérus, offrant une solution accessible et efficace pour combler les lacunes en matière de dépistage. Une expansion de sa disponibilité à travers le Canada est essentielle pour atteindre l’objectif national de 90% de dépistage d’ici 2030.