Dépistage du cancer du sein : comprendre l’importance de se dépister pour augmenter ses chances de guérison

Dépistage du cancer du sein : comprendre l’importance de se dépister pour augmenter ses chances de guérison

Au cours des dernières semaines, la série web “Corse Matin” intitulée “Cancer : voir au-delà des cicatrices” a permis de comprendre la maladie à travers des témoignages de personnes qui l’ont combattue, des bénévoles qui se sont engagés aux côtés des malades, des aidants ainsi que des médecins. Pour ce cinquième épisode, intitulé “Dépistage, un gain de chance”, il ne sera pas seulement question de sensibilisation ou de conseils, mais surtout d’une incitation à se faire dépister pour savoir. Savoir afin d’avoir les bons outils pour lutter contre le cancer du sein, qui touche chaque année 266 nouveaux cas sur l’île.

50 ans ou l’heure du dépistage collectif

“Un cancer dépisté suffisamment tôt, c’est 90 % de femmes soignées”, affirme le Dr Franck Le Duff, directeur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC), rencontré dans son cabinet, situé dans le quartier nord de Bastia.

Sur les murs de ce bureau baigné de lumière, face au port de commerce de Bastia, on peut voir des chiffres et des messages pour sensibiliser le grand public. Cependant, cela ne suffit pas à convaincre les insulaires qui, en termes de dépistage du cancer du sein, font partie des mauvais élèves au niveau national (28 % contre 50 %). Il y a donc encore une marge d’amélioration réelle.

Lire aussi  Pityriasis versicolor : quelles sont ces taches brunes sur la peau ?

La peur ne semble pas être la seule explication à ce phénomène. En effet, en Corse, les femmes ont tendance à se faire dépister individuellement, en dehors des campagnes collectives. “Le dépistage se fait de 50 à 74 ans, tous les deux ans, par une mammographie lue par un autre radiologue”, rappelle le Dr Franck Le Duff, directeur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC), qui regrette que tous les professionnels de santé ne jouent pas le jeu. “Les femmes qui se font dépister individuellement ne bénéficient pas de cette double lecture et il y a donc un risque de perte d’opportunité. 5 % des cancers sont détectés lors de la deuxième lecture.”

Un risque qui augmente avec l’âge

À 50 ans, il est donc recommandé de commencer à inscrire les campagnes de dépistage collectif dans son agenda. En effet, à partir de cet âge, les risques augmentent. “Une femme a accumulé 15 % de risque d’avoir un cancer du sein. Plus les années passent, plus ce taux augmente”, précise le médecin. Il est donc important de prêter une attention particulière à ce paramètre, d’autant plus que “la tendance européenne est même de favoriser le dépistage à partir de 45 ans”.

Lire aussi  pourquoi ne pas négliger cet aspect

Cependant, lorsque l’historique familial de cancer est déjà lourd, des dépistages précoces s’imposent souvent. Cela concerne des profils plus spécifiques ou des femmes porteuses d’une mutation génétique, on parle alors de cancer d’origine génétique héréditaire. “Il arrive que ces personnes soient suivies dès l’âge de 25 ans, de manière préventive, même en l’absence de symptômes. Elles présentent d’emblée 30 % de risque – soit le double d’une femme normale – de développer un cancer”, explique-t-on.

À partir d’une simple prise de sang, un test génétique peut être réalisé. Il consiste à rechercher chez un individu des gènes dont les mutations sont connues pour augmenter le risque de cancer. “Si une mutation est détectée, on cherchera à éviter la maladie grâce à un système d’observation et de suivi.” Des interventions chirurgicales visant à réduire les risques peuvent alors être envisagées, on parle alors d’ablation préventive pour ces 5 % des cancers dits génétiques.

Au cours de leur vie, 10 % des femmes développeront un cancer du sein. Selon la Fondation pour la recherche sur le cancer, “plus de deux tiers des cancers du sein surviennent après 50 ans. La maladie est rare chez les femmes de moins de 35 ans et totalement exceptionnelle avant 20 ans.”

Lire aussi  La clinique Billings et Logan Health annoncent leur fusion en septembre

Tous les professionnels s’accordent à rappeler que le stade auquel un cancer est diagnostiqué conditionne les chances de succès du traitement.

Si cette série web “Corse Matin” intitulée “Cancer : voir au-delà des cicatrices” a consacré une grande partie de ses reportages au cancer du sein, les cancers des ovaires et des poumons chez les femmes en Corse mobilisent également le corps médical. Le programme “Acapulco : Agir contre le cancer pulmonaire en Corse” vise à sensibiliser l’opinion, car c’est sur l’île, et notamment chez les femmes, que le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon est le plus élevé.

dans un article qui peut être bien référencé sur Google
#Santé #VIDÉO #Cancer #voir #audelà #des #cicatrices #Épisode #Dépistage #gain #chance
2023-08-27 19:30:05

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.