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Des accusations très graves contre deux policiers qui resteront incarcérés pour une opération de rue

by Nouvelles
Des accusations très graves contre deux policiers qui resteront incarcérés pour une opération de rue

2024-05-23 23:10:58

Deux agents de la police de Cordoue sont détenus depuis janvier dernier après avoir effectué un violent contrôle de rue contre des personnes dans le quartier SEP de la capitale provinciale. Au cours de cette opération, un jeune homme a reçu des coups à la tête et une femme a reçu plusieurs balles en caoutchouc provenant de coups de fusil de chasse. Les policiers en uniforme ont été arrêtés et continueront de l’être.

Le fait est que, dans les dernières heures, le procureur chargé de l’instruction, Iván Rodríguez, a prononcé les détentions préventives.

Les accusés sont l’officier adjoint Oriana Milena Lucena (23 ans) et le sergent Ángel Sebastián Toledo Ramírez (43 ans), accusés des crimes présumés suivants : blessures graves aggravées, humiliation, détention illégale et mensonge idéologique.

Il n’est pas exclu qu’à mesure que l’enquête progresse, les accusations deviennent encore plus graves et que de nouvelles arrestations aient lieu.

Pour le procureur, ce qui s’est passé constitue un cas de violence institutionnelle.

En parallèle, les deux officiers en uniforme restent évidemment dans une situation passive sur ordre de l’Instance de Contrôle Disciplinaire des Forces de Sécurité, selon des sources officielles.

action violente

L’épisode grave remonte au 23 décembre dans le quartier SEP, zone sud de la ville de Cordoue.

Selon le cas, une patrouille de police identifiable dans laquelle voyageaient Lucena (chef de file de la voiture) et Toledo en uniforme a décidé de contrôler un jeune homme qui marchait avec une fille. On ne sait pas pourquoi ils sont allés voir le couple.

Le garçon avait retrouvé la liberté la veille, après avoir été emprisonné pendant quelques mois pour un vol présumé de téléphone portable.

Selon une version, l’un des policiers l’avait déjà arrêté à la première occasion et avait décidé de le contrôler dès qu’il était de nouveau libre.

Or, le couple a été arrêté au milieu d’une voie publique. Le garçon de 18 ans a commencé à être fouillé à la recherche d’armes. Rien d’anormal n’a été trouvé.

Selon les porte-parole de l’affaire, sa petite amie s’est enfuie – effrayée – et est allée raconter à sa belle-mère ce qui s’était passé.

Lorsque la mère du garçon est arrivée, elle a vu que son fils était sur le point de monter dans la voiture de patrouille.

C’est alors que les situations entrent dans une spirale de violence.

Il y a eu des cris, des insultes et des bousculades. Et dans ces circonstances, il y a eu des coups et des tiraillements.

L’un des agents en uniforme a sorti le fusil de chasse réglementaire de calibre 12/70 et a tiré au moins deux coups de feu avec des cartouches anti-émeutes (AT) contenant des billes de caoutchouc. L’un des agents en uniforme aurait donné l’ordre exprès de tirer.

Le jeune homme a été battu et sa mère a été blessée aux mains et aux jambes par les matraques en caoutchouc.

Tout a été filmé avec un téléphone portable

Une partie de la scène a été captée par une personne qui avait sorti son téléphone portable. Dans ces enregistrements, une partie des actions violentes est observée. Ce n’est pas la scène complète.

Cette vidéo est devenue virale quelques jours plus tard.

D’autres patrouilles sont arrivées sur place pour contrôler la situation. Il y eut encore des insultes et des fuites.

«C’était une action extrêmement violente. Rien ne justifiait ce que ces policiers ont fait. Ils sont allés voir un jeune homme qui n’avait rien fait et qui n’avait rien d’anormal ou d’étrange. Pourtant, ils voulaient l’arrêter. “Ils l’ont traité comme un criminel et il n’a absolument rien fait”, a déclaré l’avocat Carlos Nayi, qui représente le jeune homme et sa mère comme plaignants.

Après la plainte déposée par Nayi, l’affaire a été confiée au parquet d’Iván Rodríguez. Cette unité judiciaire, par directive du Bureau du Procureur Général de la Province, regroupe toutes les causes de violence institutionnelle et autres délits commis par les policiers.

« Nous avons besoin de policiers énergiques et soutenus pour affronter ces temps complexes, mais cela ne nous permet pas de faire quoi que ce soit. Ce que ces policiers ont fait, c’est autre chose… Il n’y avait aucune raison d’agir ainsi. En frappant le garçon contre la voiture de patrouille et en tirant sur sa mère avec un fusil de chasse », s’est plaint l’avocat.

En janvier, en pleine foire, les policiers ont été arrêtés et accusés de blessures graves aggravées par la qualité fonctionnelle et par l’usage d’une arme à feu, d’humiliation, de détention illégale et de mensonge idéologique.

La version policière de ce qui s’est passé n’a jamais été connue.

Détention préventive pour les policiers

Pour justifier la détention préventive, le procureur a soutenu que la gravité particulière des faits instruits avait été prise en compte. “Il s’agit de blessures causées par l’utilisation illégale de l’arme réglementaire, ainsi que par le comportement ultérieur des accusés pour éviter une enquête judiciaire et garantir leur impunité”, a-t-on noté.

« Une analyse intersectionnelle de la situation de la victime a été réalisée, car, en raison de sa situation particulière de vulnérabilité, toute activité d’intimidation ou manipulation des ressources institutionnelles que l’accusé pourrait déployer serait projetée de manière particulièrement intense et préjudiciable pour elle. “, a déclaré le responsable, dans une résolution publiée par le ministère public.

« Cette situation impose la nécessité de garantir absolument non seulement leur intégrité et leur sécurité pendant le processus, mais aussi le déroulement régulier de l’enquête. L’attention portée à ce type de cas est essentielle pour modifier les pratiques autoritaires et violentes de l’État, et reflète également le respect des obligations assumées par l’État au niveau international, en matière de torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants”, a déclaré le responsable. .



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