Des animaux d’exception, en provenance de Montluçon, pour l’édition 2023 du prestigieux concours charolais de boucherie.

Des animaux d’exception, en provenance de Montluçon, pour l’édition 2023 du prestigieux concours charolais de boucherie.

Les éleveurs présents durant trois jours dans l’ancien bâtiment Longométal pour l’édition 2023 du concours des animaux de boucherie de Montluçon n’iront pas jusqu’à dire que leurs bêtes ont été placées dans un écrin tant ils regrettent l’époque pas si lointaine où ils étaient accueillis au parc des expositions mais ils veillent sur elles comme un pirate sur son trésor.

Ce sont des bêtes d’exception qui demandent beaucoup d’attention. Dans notre exploitation, elles sont isolées du reste du troupeau parce que ce sont des animaux plus fragiles que d’autres. Ils ont le cuir et les os très fins pour un maximum de rendement sur la carcasse.

fabien julienne (Eleveur à Lignerolles)

Ici, les bêtes produisent jusqu’à 700 kilos de viande pour un poids qui peut avoisiner les 900 kilos. Proche de la retraite, Pascal Ferrandon élève des animaux de boucherie à Doyet : « Produire de la viande de qualité, c’est un travail de longue haleine. Le temps qu’elles prennent suffisamment de masse musculaire, nos bêtes ne peuvent pas être vendues avant l’âge de trois ou quatre ans. C’est donc un investissement ».

25 éleveurs venus de l’Allier, du Cher et de la Creuse sont présents

Et peut-être au bout la récompense. « Décrocher une plaque, c’est une reconnaissance et la possibilité de voir le prix d’une bête augmenter de 10% », explique Romain Grobaud, président du comité des concours agricoles de Montluçon qui espère que cette année, les acheteurs feront un effort financier pour soutenir la filière. Car élever des animaux de boucherie haut de gamme séduit de moins en moins.

Je fais cela par amour du métier mais nos charges ont augmenté. Le prix de la viande aussi mais il permet seulement de couvrir nos frais.

fabien julienne (Eleveur à Lignerolles)

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Et attendre trois ou quatre ans avant de tirer profit de son travail fait réfléchir bon nombre d’éleveurs qui préfèrent se spécialiser dans le steak haché plutôt que dans la viande label rouge.

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Une tendance qui risque de se confirmer dans les années à venir. « Si vous faites la moyenne d’âge des 25 éleveurs présents, dans cinq ans, la moitié d’entre eux seront à la retraite et ceux qui les remplaceront ne choisiront pas forcément cette voie », prédit Romain Grobaud. « Alors, forcément, cela nous inquiète ».

Martial Delécluse

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