« Des attentats depuis la France et l’Espagne ? Leur problème interne »

« Des attentats depuis la France et l’Espagne ? Leur problème interne »

2023-05-11 09:40:16

AGI – Les attaques de la France et de l’Espagne contre le gouvernement italien ? “Une affaire de politique intérieure” de Paris et Madrid qui “signalent quelques difficultés de consensus”. Giorgia Meloni, à Prague pour une mission d’une journée en République tchèque par son allié conservateur Petr Fiala, atténue ainsi les nouvelles tensions avec la France, relancées par les propos de Stéphane Séourné, président de Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, qui a défini “injuste, inhumaine et inefficace” la politique italienne au sujet des migrants et la ministre espagnole du Travail, Yolanda Diaz, qui a critiqué les mesures sur le travail de l’exécutif à Rome.

Meloni rencontre le Premier ministre tchèque pendant plus d’une heure, confirme l’axe Rome-Prague à Bruxelles sur le sujet de l’immigration, et l’engagement commun aux côtés de l’Ukraine (« on parie sur la victoire de Kiev », dit-il), et relance la nécessité d’une nouveau front européen tourné vers le sud en matière d’énergie, après que les événements liés à l’invasion russe aient conduit l’UE à rechercher une voie d’approvisionnement alternative à celle de Moscou. Mais c’est sur la double fente Paris-Madrid que les journalistes insistent. Et Meloni répond à deux reprises.

La réponse à Paris

Immédiatement après les déclarations communes avec Fiala, il répond au président du parti de Macron que « se servir des politiques d’autres gouvernements pour régler des comptes internes n’est pas idéal du point de vue de la politique et de l’étiquette. Évidemment il y a un problème » que les Français gouvernement “doit résoudre, mais je ne pense pas que ce soit un problème qu’ils ont avec nous. De toute évidence, il y a un problème de maintien du consensus qui doit être résolu”.

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Meloni répète le même concept quelques heures plus tard sur la place du château de Prague, siège de la présidence de la République tchèque. il ne semble pas y avoir de problèmes bilatéraux entre l’Italie et la France“, dit-il s’adressant aux journalistes après avoir rencontré le président tchèque Petr Pavel, ” je dois supposer qu’il s’agit de discussions liées à la politique intérieure. C’est la seule explication sensée que je vois. Je ne pense pas qu’il soit très profitable d’utiliser les relations internationales pour résoudre ses propres problèmes de politique intérieure, mais chacun fait les choix qu’il veut faire », répète-t-il.

Pour le moment, il n’y a pas eu de contact avec Macron, dit encore Meloni en réponse aux journalistes, “Je suis intéressé par ce que disent les Italiens» et en tout cas il y aura l’occasion de rencontrer le chef de l’Elysée dans les prochains engagements internationaux, au G7 au Japon ou au sommet du Conseil de l’Europe à Reykyavik. Bref, « il n’y a pas de problèmes » avec la France – dissout Meloni après les nouvelles tensions avec Paris suite aux propos du ministre français de l’intérieur Darmanin il y a quelques jours et à la décision d’Antonio Tajani d’annuler la visite à Paris de son homologue Catherine Colonna – « en effet, il me semble que nous travaillons sur les tables sur lesquelles travailler pour aborder ensemble les problèmes. Alors disons, ces déclarations agressives faites en faveur de la caméra me semblent parler à l’opinion publique française et à mon avis elles signalent aussi quelques difficultés”.

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La réponse à Madrid

Le même discours, selon Meloni, s’applique aux critiques du ministre espagnol Diaz sur les politiques du travail du gouvernement : “Il me semble que c’est la même dynamique”, dit le premier ministre, “parce que le gouvernement italien est mentionné et la référence est fait aux partis de l’opposition interne. Par ailleurs, selon Meloni, les critiques du ministre du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez montrent que la situation n’est pas « bien connue, étant donné que len Italie, un record absolu d’employés et de contrats stables a été établi. Peut-être que le travail que fait le gouvernement italien n’est pas bien connu, mais je le répète, c’est une dynamique qui n’a franchement guère de sens si ce n’est pour les difficultés internes que l’on a et pour lesquelles les autres gouvernements sont utilisés. Mais ça ne m’inquiète pas spécialement : s’il y a beaucoup de gens en Europe qui parlent de nous, c’est parce que nous faisons très bien notre travail”, ajoute-t-il.

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L’Italie, la Chine et la route de la soie

Avant de quitter Prague, Meloni répond également aux questions des journalistes sur la Mémorandum sur la route de la soieun accord souhaité par le gouvernement Conte I, puis momentanément mis de côté par le gouvernement Draghi et aujourd’hui relancé par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbinselon laquelle la Chine et l’Italie bénéficient d’une coopération « fructueuse » dans le cadre de l’initiative Belt and Road (BRI), la nouvelle route de la soie, et les deux pays devraient « tirer davantage parti de cette coopération ».

“C’est une décision que nous n’avons pas encore prise, c’est un débat ouvert et les acteurs à impliquer doivent être nombreux et à différents niveaux, y compris au Parlement”, répond Meloni. “C’est une décision délicate que je ne partageais pas dans le passé – conclut le Premier ministre – mais aujourd’hui c’est une situation qui doit être gérée avec précaution car elle affecte de nombreuses dynamiques internationales”.



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