Mortalité en baisse
Environ 490 000 décès dus au cancer ont été évités au Canada depuis 1988 grâce aux progrès réalisés en matière de soins, selon une étude récente menée par l’Université de Calgary. La mortalité a baissé de 39 % chez les hommes pendant cette période, et de 26 % chez les femmes. Les progrès plus marqués chez les hommes seraient liés notamment à une meilleure prise en charge du cancer du poumon et de la prostate.
Des progrès bien réels
« Le cancer est une maladie très fréquente et angoissante. Mais l’espoir, c’est qu’on guérit la plupart de nos patients et ceux qu’on n’arrive pas à guérir vivent plus longtemps et ont une meilleure qualité de vie », explique le Dr Jamil Asselah, oncologue au CUSM.
L’intelligence artificielle permet d’envisager de meilleurs taux de survie dans quelques années. « Ça peut améliorer le dépistage du cancer, l’efficacité des traitements, la qualité des soins, augmenter les chances de survie et diminuer le nombre d’effets secondaires de certains traitements », dit David Raynaud, gestionnaire du Québec pour l’équipe de Défense de l’intérêt public de la Société canadienne du cancer.
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Nombre de personnes qui apprennent chaque jour qu’elles sont atteintes du cancer au Canada
Source : Société canadienne du cancer, 2023
Des avancées notables chez les enfants
Les enfants atteints du cancer ont également bénéficié d’avancées notables. « Les progrès scientifiques des 10 dernières années ont évolué à une vitesse beaucoup plus rapide que pendant les décennies précédentes », remarque la D concernant Sonia Cellot du CHU Sainte-Justine. Le taux de survie au cancer après cinq ans est près de 84 % chez les enfants, indique le gouvernement du Canada sur son site internet, et ce taux devrait continuer de s’améliorer grâce à de nouveaux traitements.
Deux traitements qui font déjà une différence
L’immunothérapie : Le cancer peut détourner le système immunitaire. C’est ce qui lui permet de se multiplier à l’insu de notre corps. L’immunothérapie permet toutefois au système immunitaire « de reconnaître le cancer et d’aller le détruire », explique le Dr Tarek Hijal, directeur de la division de radio-oncologie au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Ce traitement est actuellement utilisé dans le mélanome, ainsi que dans certains cancers du poumon, colorectal et du sein, énumère-t-il. « Les études sont extrêmement claires : l’immunothérapie améliore la survie. »
La génomique : Les médecins sont désormais en mesure d’obtenir les caractéristiques génétiques d’une tumeur cancéreuse. Cette information a un impact majeur sur le traitement des enfants, dit la D concernant Cellot. Les médecins peuvent également détecter « beaucoup plus tôt » s’il y a une rechute de la maladie. Depuis 2023, le ministère de la Santé autorise les hôpitaux à réaliser des analyses génomiques chez tous les enfants du Québec, lors du diagnostic du cancer ou de la rechute.
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2024-02-10 13:00:00