À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.
Des bacs à déchets à demi enfouis pourraient-ils éviter les dépôts sauvages et les sacs orphelins qui jonchent le sol et enlaidissent un quartier?
C’est ce que propose Guylaine Duchesne, la propriétaire du restaurant Végo (l’ancien Commensal) sur la rue Saint-Denis dans le Quartier latin à Montréal, ce quartier touristique à haute densité en restos et en résidents.
Je suis allé marcher avec elle près de son commerce.
«Dans les HLM des Habitations Jeanne-Mance juste à côté, les bacs demi-enfouis ont réglé le problème. Les résidents vont y déposer leurs déchets quand ils veulent et ça ne sent plus», se réjouit Mmoi Duchesne, qui me montre le dispositif qu’elle aimerait trouver ailleurs dans son quartier.
«Pourquoi la Ville n’utiliserait-elle pas ce système si simple?» se demande la restauratrice qui paie plus de 1000$ par mois pour faire vider une fois par semaine les bacs «hors terre» qui jouxtent sa terrasse arrière.
Dans la ruelle qui débouche sur la rue Émery, des bacs s’entassent comme des sardines, cadenassés pour empêcher les résidents d’y mettre leurs sacs.