2024-01-31 20:08:30
L’expérience directe du cancer touche plus d’une personne sur 20 en Europe, soit 23,7 millions de personnes (12,8 millions de femmes et 10,9 millions d’hommes) qui ont reçu un diagnostic de cancer (8,86 millions diagnostiqués il y a moins de 5 ans, 5,75 millions diagnostiqués entre 5 et 10 ans). ans, 5,54 millions diagnostiqués entre 10 et 20 ans et 3,55 millions diagnostiqués il y a plus de 20 ans). Ce chiffre augmente de 3,5% par an et de 41% au total entre 2010 et 2020 (de 16,8 à 23,7 millions), grâce à une population de plus en plus âgée. La hausse a été plus marquée chez les hommes (+46%, de 7,47 millions en 2010 à 10,9 millions en 2020) que chez les femmes (+37%, de 9,34 à 12,8 millions). Ce sont les données publiées en vue de la Journée mondiale contre le cancer, célébrée dimanche 4 février, à la lumière d’une étude publiée dans la revue Lancet Oncology et coordonnée par l’Istituto Superiore di Sanità et la Fondation IRCCS Istituto Nazionale dei Tumori de Milan.
Les chercheurs ont estimé la prévalence (c’est-à-dire le nombre total de cas de cancer, y compris ceux nouvellement diagnostiqués, ceux sous traitement, ceux déjà traités) en 2020 en analysant les données de 61 registres de cancer de 29 pays participant au programme de recherche EUROCARE-6. L’analyse couvre les patients diagnostiqués depuis 1978 et suivis jusqu’en 2013, couvrant plus de 19 millions de cas de cancer et 32 types de tumeurs. Parmi les femmes ayant eu une expérience directe du cancer, 43 % avaient reçu un diagnostic de cancer du sein (5,5 millions) ; parmi les hommes, 37 % ont un cancer de la prostate (4 millions). Le cancer colorectal était le deuxième diagnostic le plus courant chez les deux sexes (3 millions), avec des taux plus élevés chez les hommes que chez les femmes (691 contre 564 cas pour 100 000 habitants, respectivement).
Une variabilité est apparue dans la proportion de cas parmi les 29 pays examinés. Pour toutes les tumeurs malignes, les valeurs les plus élevées ont été trouvées en Allemagne, en Italie, en Belgique et en France (entre 5,861 et 5,603 personnes pour 100 000 habitants), et les plus faibles en Bulgarie, en Pologne et en Slovaquie (3,026 à 3,775 pour 100 000 habitants). Les différences les plus importantes concernent les cancers dont l’incidence est elle-même associée à une forte variabilité géographique, comme le mélanome cutané, dont la prévalence était huit fois plus élevée au Danemark qu’en Bulgarie, pour les deux sexes.
Dans l’ensemble, 38 % de tous les cas en Europe en 2020 ont survécu plus de 10 ans après le diagnostic (44 % pour les femmes et 32 % pour les hommes).
Selon les auteurs, “les résultats indiquent qu’une proportion très importante de la population est ou a été touchée par l’expérience du cancer”. Ce pourcentage est appelé à augmenter et est encore plus grand si l’on considère les expériences indirectes des familles et des soignants. “L’augmentation du fardeau du cancer, ainsi que le coût élevé des thérapies innovantes – préviennent les experts – ont de graves implications pour la durabilité des systèmes de santé et de protection sociale.
Ces données confirment la nécessité urgente de renforcer la prévention primaire et le diagnostic précoce. La prévention reste la voie à suivre, non seulement pour réduire le nombre de cas, mais aussi pour améliorer les chances de guérison et garantir une bonne qualité de vie après un cancer, comme l’indiquent clairement les objectifs du Plan européen de lutte contre le cancer 2021-2027 (EBCP). “.
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