Plusieurs cas de gale ont été récemment signalés à Genève dans un foyer pour personnes âgées. Une maladie parasitaire très contagieuse, donc il est important de se faire dépister en cas de soupçons.
La gale commence avec une envie irrésistible de se gratter, puis apparaissent de petits boutons rouges, principalement entre les doigts. C’est ce qui est arrivé au père de Philippe Otten, patient dans un foyer de jour pour personnes âgées:
“Il a commencé à avoir des démangeaisons épouvantables qui lui ont perturbé le sommeil depuis mi-octobre. On a essayé des pommades à la cortisone, on a changé ses médicaments, on a pensé qu’il faisait une allergie et on a même regardé la lessive. Mais on n’a pas pensé à la gale”.
Son père est un des cinq cas de gale apparus cet automne dans un foyer de jour pour personnes âgées à Genève. Le foyer est depuis suivi par les services du médecin cantonal.
Le directeur adjoint du foyer de jour décrit le protocole strict qui a été mis en place: “quand les personnes ont un diagnostic de gale, elles ne viennent plus au foyer. Elles doivent prendre leur traitement et après deux semaines elles peuvent revenir, s’il n’y a pas de nouvelles démangeaisons.”
La gale est une maladie très contagieuse qui nécessite un contact prolongé avec la peau. En 2023, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont enregistré une hausse des consultations de gale de 46% par rapport à 2022.
Juliette Cloppet Mouchet, infirmière en santé publique, rappelle l’importance de se faire examiner par un médecin: “une consultation peut mener à traiter plusieurs personnes, voire même tout un ensemble de personnes. Il y a toujours une augmentation en hiver, car les gens restent davantage à l’intérieur des appartements.”
Le docteur Emmanuel Laffite, responsable de l’unité de policlinique dermatologique des HUG, explique que le diagnostic n’est pas toujours évident: “avant de traiter un patient il est important d’avoir une certitude du diagnostic. On voit que ça fait une ligne, c’est ce qu’on appelle un sillon et au bout de ce sillon on voit le parasite.”
Il ajoute que la gale “n’est pas un signe de saleté, c’est une maladie embêtante mais qui n’est pas grave. L’humanité a toujours été en contact avec la gale et sa disparition est illusoire.”
En cas de contamination, il faut désinfecter son environnement, laver les vêtements qui le peuvent à 60 degrés et congeler le reste.
En 2023, 200 millions de personnes dans le monde ont attrapé la gale, selon l’OMS.
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2024-01-06 14:43:15