Des chercheurs apportent la preuve de l’enroulement hélicoïdal des chromosomes condensés

Des chercheurs apportent la preuve de l’enroulement hélicoïdal des chromosomes condensés
FISH confirme l’organisation hélicoïdale des chromosomes en métaphase de l’orge. (A) Conception des sondes oligo-FISH couvrant la région de 157 Mo de long du chromosome 5HL (B) Chromosomes en métaphase marqués par FISH. La région élargie oligo-peinte de 5HL (astérisques) montre l’arrangement de la chromatine dans les deux chromatides sœurs comme prévu par le modèle d’arrangement de la chromatine hélicoïdale à base de Hi-C (figure 1G). En raison de l’inclinaison des chromosomes, les signaux Moa montrent, en vue de dessus, un virage de la fibre de chromatine d’environ 400 nm d’épaisseur (marqué de lignes jaunes). (C) Ortho-vue et (D) rendu de surface du même homologue 5H. (E) Disposition hélicoïdale de la région cible illustrant les changements des longueurs de virage (Tl). (F) TI calculé à partir des données Hi-C, sur une région de 300 Mo de 5HL englobant les sondes oligo-FISH conçues. Les régions couvertes par chaque sonde sont colorées en fonction de la couleur de la sonde. (G) Hauteurs relatives (H) des signaux de sonde oligo-FISH mesurés en pourcentage de la hauteur totale du chromosome. (H) Volume relatif (V) des signaux de sonde oligo-FISH mesurés en pourcentage du volume chromosomique total. Les points noirs représentent le pourcentage du contenu en ADN des sondes par rapport au chromosome entier. (I) Les positions des télomères (blancs) et des sous-télomères (rouges) varient aux deux extrémités des différents chromosomes. Les sous-télomères forment des structures annulaires (droite, flèches). La chromatine a été contre-colorée avec du DAPI (bleu). Pour (G) et (H), le nombre total de chromosomes mesurés par sonde oligo est entre parenthèses. Crédit: Recherche sur les acides nucléiques (2023). DOI : 10.1093/nar/gkad028

L’organisation emblématique en forme de X des chromosomes en métaphase est fréquemment présentée dans les manuels et autres médias. Les dessins expliquent de manière captivante que la majorité de l’information génétique est stockée dans les chromosomes, qui la transmettent à la génération suivante. “Ces présentations suggèrent que l’ultrastructure chromosomique est bien comprise. Cependant, ce n’est pas le cas”, déclare le Dr Veit Schubert du groupe de recherche sur la structure et la fonction des chromosomes d’IPK.

Plusieurs modèles ont été proposés pour décrire la structure d’ordre supérieur des chromosomes en métaphase sur la base de données obtenues à l’aide d’une gamme de méthodes moléculaires et de microscopie. Ces modèles sont classés en hélicoïdaux et non hélicoïdaux. Les modèles hélicoïdaux supposent que la chromatine de chaque chromatide sœur en métaphase est disposée en bobine, tandis que les modèles non hélicoïdaux suggèrent que la chromatine est repliée dans les chromatides sans former de spirale.

Les chercheurs ont relancé le terme “chromonema”, qui a été utilisé pour la première fois au début du 20e siècle. Maintenant, les chercheurs d’IPK et d’IEB ont fourni une description détaillée de son ultrastructure. Différentes approches expérimentales, y compris le séquençage de capture de conformation chromosomique (Hi-C) de chromosomes mitotiques isolés, la modélisation de polymères et les observations microscopiques d’échanges de chromatides sœurs et de régions marquées oligo-FISH au niveau de la super-résolution ont fourni une preuve indépendante de l’enroulement du chromonème.

“Notre approche multidisciplinaire démontre que l’organisation des chromatides enroulées et son unité organisationnelle, le chromonème, peuvent être confirmées indépendamment par différentes méthodes.” dit le Dr Veit Schubert.

« Pour étudier la structure d’ordre supérieur des chromosomes mitotiques, les grands chromosomes de l’orge (Hordeum vulgare) ont été utilisés comme modèle. Un seul tour hélicoïdal couvre 20 à 38 Mb, créant une fibre d’environ 400 nm d’épaisseur, que nous identifions comme la chromonema », explique le Dr Amanda, Camara, l’un des premiers auteurs de l’étude.

Les chercheurs apportent la preuve de l’enroulement hélicoïdal des chromosomes condensés. Crédit : Institut IPK Leibniz

Le modèle propose un mécanisme général pour la formation de chromosomes mitotiques condensés, qui s’applique à tous les eucaryotes sur une large gamme de tailles de génomes.

“Nous nous attendons à ce qu’à la suite de notre étude, l’enroulement du chromonème soit confirmé dans un plus grand nombre d’espèces végétales et animales contenant de grands chromosomes. L’identification du principe de la condensation des chromosomes dans ce travail est le tremplin pour comprendre la dynamique de la chromatine au cours de la cycle cellulaire », explique le Dr Amanda Camara.

L’étude est publiée dans la revue Recherche sur les acides nucléiques.

Plus d’information:
Ivona Kubalová et al, Enroulement hélicoïdal des chromatides en métaphase, Recherche sur les acides nucléiques (2023). DOI : 10.1093/nar/gkad028. académique.oup.com/nar/advance-a … /nar/gkad028/7058222

Informations sur la revue :
Recherche sur les acides nucléiques


Fourni par l’Institut Leibniz de génétique végétale et de recherche sur les plantes cultivées

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