(Photo/Nature)
Une étude révolutionnaire publiée dans Nature le 16 janvier découvre un nouveau sous-ensemble de cellules T CD8+ mémoire, capables de « se souvenir » d’un antigène lors de rencontres ultérieures, conduisant à une réponse immunitaire plus rapide et plus efficace. L’étude révèle comment ces cellules jouent un rôle dans les poussées récurrentes de rhinosinusite chronique, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour traiter cette maladie souvent incurable.
L’étude historique était un travail collectif dirigé par le professeur Qi Hai de médecine Tsinghua, le professeur Zhang Luo du département d’oto-rhino-laryngologie-chirurgie de la tête et du cou de l’hôpital Tongren de Pékin et le professeur agrégé Wang Jianbin de l’École des sciences de la vie de l’Université Tsinghua.
En analysant le tissu des polypes nasaux des patients, l’équipe de recherche a identifié un groupe inhabituel de cellules T CD8+ mémoire qui sécrètent le granzyme K – plutôt que le granzyme B classique – et apparaissent dans le tissu du polype à chaque fois que la maladie éclate. Les granzymes sont des molécules utilisées par les cellules immunitaires pour aider à éliminer les cellules indésirables.
Les découvertes de l’équipe indiquent que ces cellules T semblent reconnaître les allergènes et les virus qui pénètrent dans les voies respiratoires. La granzyme K peut activer directement le système du complément sans anticorps, exacerbant ainsi les lésions tissulaires et amplifiant l’inflammation.
Ces cellules T productrices de granzyme K migrent continuellement du sang périphérique vers les tissus nasaux, provoquant des poussées récurrentes et transformant ce qui aurait pu être une maladie mineure en une maladie persistante et difficile à guérir.
La clé de leur découverte a été de découvrir que le granzyme K et les cellules T mémoire CD8+ qui le produisent sont des facteurs importants provoquant des rechutes dans les rhinosinusites chroniques tenaces avec polypes nasaux. Ces signes pourraient également constituer des signes vitaux permettant de prédire l’évolution de la maladie et l’efficacité des traitements.
De plus, les chercheurs ont exploré le potentiel de traiter cette maladie en inhibant le granzyme K. Des expériences sur des modèles animaux ont révélé que l’élimination ou l’inhibition du granzyme K dans les cellules T CD8+ réduisaient de manière significative l’inflammation et conduisaient à des résultats de traitement efficaces.
La rhinosinusite chronique est une affection nasale chronique courante qui touche des centaines de millions de personnes dans le monde. Les traitements actuels ne fonctionnent pas très bien pour contrôler les symptômes récurrents.
L’étude présente un nouveau mécanisme immunologique de l’inflammation, jetant les bases du développement de traitements innovants.
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