Des chiffres disparates, quotidien Junge Welt, 17 janvier 2024

Des chiffres disparates, quotidien Junge Welt, 17 janvier 2024

2024-01-17 02:00:00

Alexander Ulrich, Sahra Wagenknecht et Andreas Hartenfels (de gauche à droite) lundi à Mayence

La première conférence du parti de l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) aura lieu le 27 janvier à Berlin. Le nouveau parti y travaillera également sur la composition des élections législatives européennes de juin. Plusieurs médias et agences ont rendu compte mardi d’un premier projet de programme électoral.

Dans le journal, le BSW appelle, entre autres, à la reprise des importations de pétrole et de gaz de Russie, à l’utilisation illimitée des moteurs à combustion et à la suppression du commerce des certificats de CO2. Contrairement au programme électoral européen du Parti de gauche, dont sont issus presque tous les dirigeants du BSW, le projet du BSW formule une critique de l’UE à l’encontre des institutions : “L’UE, dans sa Constitution actuelle, nuit à l’idée européenne”.

La tendance à priver l’UE de responsabilités devient claire : « Ce qui peut être mieux réglementé et plus démocratiquement au niveau local, régional ou national » ne doit pas être laissé à la « technocratie européenne ». Le BSW prône « la non-application des réglementations européennes au niveau national » si elles « contredisent la raison économique, la justice sociale, la paix, la démocratie et la liberté d’expression ». Le parti souhaite également que le budget de l’UE cesse de croître et que l’UE ne perçoive plus ses propres revenus. Aucun autre pays ne sera inclus pour le moment.

En termes de politique étrangère, le projet repose sur la souveraineté consolidée de l’UE : “L’Europe doit devenir un acteur indépendant sur la scène mondiale, au lieu d’être un pion dans le conflit entre les grandes puissances et un vassal des États-Unis”. « ne plus être une colonie numérique des États-Unis ». La guerre en Ukraine est classée comme une « guerre sanglante par procuration entre l’OTAN et la Russie ». La guerre a été déclenchée militairement par la Russie, mais « elle aurait pu se terminer depuis longtemps ». Le BSW appelle à un cessez-le-feu et à des négociations de paix. Afin d’amener Moscou à la table des négociations, il faudrait proposer « un arrêt immédiat de toutes les exportations d’armes vers l’Ukraine ».

En termes de politique migratoire, le projet est proche des décisions des États de l’UE, qui seront renforcées en 2023 : le BSW souhaite des procédures d’asile aux frontières extérieures de l’UE ou dans des pays tiers et une concentration sur la lutte contre les causes de fuite.

Pendant ce temps, la construction du parti BSW démarre lentement. Lundi, Wagenknecht s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Mayence sur la composition de la Rhénanie-Palatinat. Là – et pour la première fois dans un grand Land – le BSW est désormais représenté au parlement du Land : l’ancien Vert Andreas Hartenfels, actuellement non-inscrit, a rejoint le nouveau parti. Wagenknecht se réjouit de l’homme au parlement du Land de Mayence : c’est « quelque chose que la gauche n’a jamais réalisé ».

Hartenfels a quitté les Verts en octobre 2022 à cause du ministre des Affaires étrangères. Leur politique n’a plus rien à voir avec une politique de paix. Il est toujours stupéfait que les Verts soient désormais « les faucons de ce gouvernement fédéral ». Hartenfels souhaite contacter les factions d’opposition CDU et Free Voters afin de former une commission d’étude chargée d’examiner la politique liée au Corona. L’« exclusion de millions de personnes » résultant des mesures liées au coronavirus était une autre raison de quitter les Verts.

Wagenknecht a souligné à Mayence que la BSW ne créerait que progressivement des associations régionales. En Rhénanie-Palatinat, le parti est initialement petit : 28 des 450 membres initiaux dans tout le pays en viennent. Parmi eux figurent l’ancien footballeur professionnel Andreas Buck et le scénariste Stephan Falk, lauréat du prix Grimme. Le député du Bundestag Alexander Ulrich est censé coordonner le développement du parti dans le Land.

Les premières enquêtes auprès des électeurs impliquant le BSW montrent désormais des résultats très différents. Alors que l’INSA a par exemple vu le parti Wagenknecht atteindre 14 pour cent ce week-end dans l’ensemble du pays, Forsa souhaite dans une enquête publiée mardi RTL/N-TV ont déterminé une préférence des électeurs BSW inférieure à trois pour cent. Des chiffres aussi disparates ne confirment pour l’instant qu’une chose : la vieille idée selon laquelle la politique se fait avant tout par le biais d’enquêtes.



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