Des commandants du Hezbollah et du Hamas au raid au Yémen, en passant par les assassinats et les opérations militaires israéliennes

L’assassinat du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh en Iran aux premières heures du mercredi 31 juillet clôt symboliquement un mois caractérisé par l’assassinat – réussi ou presque – de représentants clés de ce que l’on appelle l’Axe de la Résistance anti-israélienne et par d’importantes opérations militaires menées parIDF (les Forces armées d’Israël) sur différents théâtres : bande de Gaza, Liban, Yémen.

Ismail Haniyeh, du pouvoir à Gaza à l’exil doré à Doha et à l’alliance avec l’Iran : voici qui était le leader politique du Hamas

par Gabriella Colarusso

31 juillet 2024

Un mois qui a débuté avec l’assassinat d’Abou Ali Nasser, commandant de l’unité Aziz du Hezbollah, touché le 3 juillet par Tsahal alors qu’il se trouvait à bord d’une voiture à Tyr, au sud du Liban. L’unité Aziz est opérationnelle dans le secteur oriental de la frontière entre Israël et le Pays du Cèdre.

Dix jours plus tard, samedi 13 juillet, c’est un écarlate du Hamas qui est visé : Mohammad Deif, le chef des Brigades Ezzedin al-Qassam (la branche militaire du Hamas), considéré comme l’un des organisateurs des attentats du 7 octobre 2023. L’armée israélienne a mené un bombardement aérien contre le camp de réfugiés d’Al-Mawasi dans le bande de Gaza. Rafa Salama, le commandant de la brigade Khan Yunis du Hamas, a certainement été tué lors de ce raid, qui a fait plus de 90 morts et 300 blessés. Deif était avec lui mais il survivrait.

Le samedi 20 juillet suivant, l’armée de l’air israélienne a frappé pour la première fois Yémen: Ses avions ont bombardé le port de Hodeida – où arrivent les armes iraniennes – en représailles aux attaques lancées par les rebelles Houthis ces derniers mois.

Mercredi 24 juillet, Tsahal a récupéré dans un tunnel de Khan Younèsà Gaza, les corps sans vie de 5 otages qui avait été kidnappé le 7 octobre. Il reste plus de 100 otages dans la bande de Gaza, dont des dizaines, selon l’armée, sont probablement morts.

Mardi 30 juillet, quelques heures avant l’assassinat de Haniyeh à Téhéran – non revendiqué officiellement par Israël – l’armée israélienne a déclaré avoir tué Fouad Shukr, le numéro deux du Hezbollah, à Beyrouth. L’armée israélienne considère Shukr comme le commandant responsable du lancement du missile sur le terrain de football du village druze de Majdal Shams, au cours duquel 12 enfants israéliens sont morts. Le Hezbollah a rejeté l’attribution de cette attaque.

Également connu sous le nom de Hajj Muhassin, Shukr a été touché par un drone entre les immeubles de Haret Hreik, dans la banlieue sud de la capitale libanaise. Le Hezbollah a confirmé que Shukr se trouvait dans ce bâtiment, mais n’a fourni aucune information sur l’endroit où il se trouvait.

Cependant, il n’y a aucun doute sur la mort de Ismaïl Haniyeh. Le leader politique du Hamas a été tué mercredi 31 juillet vers 2 heures du matin, heure locale, à Téhéran, où il avait assisté mardi à la prestation de serment du nouveau président de la République islamique Masoud Pezeshkian.

L’élimination du leader politique du Hamas, intervenue entre autres dans la capitale du principal pays ennemi d’Israël, clôt un mois de juillet riche en opérations militaires et en assassinats politiques (réussis ou tentés) du plus haut niveau. Et cela ouvre la voie à un mois d’août qui s’annonce chargé de tensions dans tout le Moyen-Orient.