Des députés genevois et vaudois ont proposé une alternative à l’avion en demandant une liaison directe en train entre Genève et Londres. Ils ont soumis un texte en ce sens devant leurs parlements respectifs cette semaine.
Actuellement, il faut au moins sept heures pour voyager de Genève à Londres en train, avec un changement et un contrôle douanier à Paris. Ce temps de trajet est déjà long, et peut être prolongé en cas de problème, souligne David Vogel, député vert’libéral ayant déposé le texte du côté vaudois. Pour les voyages d’affaires, sept heures de trajet sont trop longues.
Les députés genevois Diane Barbier-Mueller et David Vogel ont interpellé leurs gouvernements pour étudier la faisabilité d’une liaison directe entre Genève et Londres sur le plan économique et logistique, notamment en ce qui concerne les questions douanières. Ils souhaitent également accroître la pression politique sur les autorités fédérales afin de mettre en place rapidement une ligne directe avec Londres.
Les CFF avaient déjà évoqué la possibilité de relier la Suisse à Londres via une ligne directe, mais en partant de Bâle. Toutefois, les députés genevois estiment que Genève serait mieux située pour cela, notamment en raison du nombre plus élevé de voyageurs annuels entre Londres et Genève par rapport à Bâle et Zurich réunis. De plus, Genève est un centre économique et financier important, ce qui en ferait un choix stratégique pour cette liaison.
Les CFF ont précisé que les résultats d’une étude sur les liaisons directes entre la Suisse et le Royaume-Uni devraient être communiqués en 2024. Les trajets depuis Genève et Bâle sont envisageables, mais posent des défis importants, notamment en ce qui concerne les contrôles douaniers sur les quais, similaires à ceux d’un aéroport.