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Après des mois de répétition, un spectacle pas comme les autres a fait sa première, vendredi 8 septembre, sur la scène du théâtre du Châtelet, à Paris. Le metteur en scène Olivier Fredj a fait le choix de travailler avec des détenus du centre pénitentiaire de Meaux (Seine-et-Marne).
Se produire sur la scène du théâtre parisien du Châtelet, jamais les détenus du centre pénitentiaire de Meaux (Seine-et-Marne) ne l’auraient imaginé. C’est l’aboutissement d’un projet de réinsertion par le théâtre mené dans ce centre pénitentiaire. Pendant des mois, il a fallu passer beaucoup de contrôles de sécurité pour organiser ces répétitions. Sous le regard des gardiens, comédiens, musiciens et détenus ont travaillé en harmonie.
“Il n’y a aucune charité”
Enfermés jusque-là 22 heures par jour, ces détenus ont dû écrire, apprendre des textes et même réaliser des cascades. Mais derrière les acrobaties, ce projet vise à préparer leur sortie. Ils n’ont pas le droit à l’erreur. Pas question d’être indulgent pour le metteur en scène, qui les recadre comme ses acteurs. “Il n’y a aucune charité. Il y a une dette à la société. Elle se paie. Et une fois qu’elle est payée, on vit autrement” explique Olivier Fredj, metteur en scène de ce spectacle intitulé “idiot”. En permission exceptionnelle, avec un gardien devant leur loge, les détenus ont répété leurs textes jusqu’au dernier moment avant la première, qui s’est déroulée vendredi 8 septembre. Du côté des spectateurs, il y avait des recruteurs, comme un directeur d’hôtel. Des recruteurs que les détenus ont rencontrés après le spectacle.
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