Des femmes au Texas témoignent des complications liées à un refus d’avortement : plainte contre l’État américain

Des femmes au Texas témoignent des complications liées à un refus d’avortement : plainte contre l’État américain

Des femmes qui ont été refusées un avortement au Texas malgré de graves complications pendant leur grossesse ont témoigné mercredi lors d’une audience dans un tribunal d’Austin, suite à leur plainte contre cet État américain. Ces femmes, représentées par l’organisation Center for Reproductive Rights, ont saisi la justice texane pour demander des clarifications sur les « exceptions médicales » aux lois interdisant désormais l’avortement dans cet État conservateur. Selon leur plainte déposée en mars, ces exceptions sont définies de manière trop vague, ce qui effraie les médecins et les dissuade de pratiquer un avortement, même dans ce contexte. Les lois texanes prévoient des amendes lourdes et jusqu’à 99 ans de prison pour les médecins pratiquant des avortements illégaux. Dans le cas des treize plaignantes, la grossesse était désirée mais a rencontré des complications condamnant de façon inévitable leur fœtus. Deux d’entre elles, Amanda Zurawski et Samantha Casiano, ont partagé leurs histoires lors de l’audience. La première a vécu une fausse couche à 18 semaines de grossesse, mais il lui a été refusé de provoquer le travail en raison de la loi texane sur l’avortement. Elle a finalement pu obtenir la procédure après avoir développé une septicémie, nécessitant une hospitalisation en soins intensifs. La seconde a été contrainte de poursuivre sa grossesse malgré un diagnostic d’anencéphalie pour son bébé, qui signifiait qu’il ne survivrait pas. Sa fille est décédée quatre heures après l’accouchement. Depuis que la Cour suprême a rendu aux États la liberté de légiférer sur l’avortement, certains États, dont le Texas, ont adopté des lois ultrarrestrictives. Le Texas a interdit toutes les interruptions volontaires de grossesse, sauf en cas de danger de mort ou de risque de grave handicap pour la mère. Cependant, le contexte « hostile » dissuade les médecins de pratiquer des avortements, selon le Center for Reproductive Rights. L’organisation demande la mise en place d’une mesure d’urgence pour suspendre l’interdiction de l’avortement en cas de complications médicales durant la grossesse, le temps que le dossier soit étudié par la justice. Le Texas s’oppose à cette demande et réclame le rejet de la plainte. L’audience se poursuivra jeudi.

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