«Des idéologies ridicules qui nous tuent en Europe»

Non seulement la forte initiative du gouvernement italien qui, avec le Ministre des Entreprises et du Made in Italy, Adolfo Usoa exhorté l’UE à avancer à 2025 la vérification de l’interdiction des moteurs à essence et diesel prévue pour 2035, en tenant compte des demandes du monde de l’industrie. Hier, même avec des tons un peu durs, il était le numéro un d’Eni Claudio Descalzil’un des dirigeants du pays les plus reconnus au niveau international, pour dire clairement que la ligne choisie par l’Europe lors de la précédente législature pour la gestion de la transition énergétique est pour le moins erronée. «Idiot et ridicule» a-t-il déclaré textuellement à propos de la question relative à la suppression des moteurs à combustion interne dans dix ans au profit des seuls électriques.

CONNAISSANCES

«Je ne veux pas être anti-européen, mais la bêtise aussi tue et nous tue parce que nous devons la subir sur la base d’idéologies ridicules qui nous sont dictées par une minorité de l’Europe et non par une majorité, et nous devons continuer les digérer et baisser la tête, mourir lentement », a-t-il expliqué dans son discours à la journée économique de Milan. Il y a une erreur fondamentale, selon Descalzi : « L’Europe ne pourra jamais se comparer en termes de compacité et de capacité énergétique à la Chine et aux États-Unis. La Chine a diversifié son mix énergétique, favorisé par le fait qu’elle est en concurrence avec des règles du jeu complètement différentes. Ces dernières années, notre concurrence était axée sur la réduction des émissions, la leur était de croître et d’être souveraine du point de vue énergétique. Et puis on se demande pourquoi ils grandissent plus que nous ? Nous ne jouons pas le même jeu…”, souligne-t-il.

Tarifs sur la Chine

Ces mots arrivent quelques heures après le vote par lequel le Parlement européen a démontré qu’il ne dispose pas d’une majorité crédible sur la question des droits d’importation sur les voitures électriques chinoises (la Commission a suivi son propre chemin et tout dépendra désormais du résultat du vote). les négociations avec Pékin : s’il y a de la fumée noire, les nouveaux tarifs passeront de temporaires à permanents).

Mais ils se situent au milieu de la profonde crise automobile en Italie et en Europe, dans laquelle les inconnues concernant les moteurs électriques jouent un rôle décisif. Selon lui Rapport sur la mobilité intelligente 2024Selon Energy&Strategy de l’École de Gestion de l’École Polytechnique de Milan, que l’on lit sur le site Corsera, pour atteindre les objectifs de décarbonation de 2030, il faudrait immatriculer en Italie plus de 800 000 véhicules électriques par an, contre 130 000 en moyenne par an. année sur une période de trois ans 2021-2023. Le fait est que 2024 a marqué un net et très grave renversement de tendance dans toute l’Europe.

Si près d’une voiture électrique sur quatre était immatriculée en 2023, les 8 premiers mois de l’année en cours ont vu l’incidence des voitures électriques neuves chuter à 21,2%, avec une baisse sur tous les principaux marchés automobiles européens sauf le Royaume-Uni. En Italie comme en Espagne, nous sommes pratiquement à un niveau de véritable stagnation, avec -12,3% par rapport à la même période de l’année précédente. Il est vrai que les infrastructures de recharge vont croître en 2023 (+35% par rapport à 2022 celles à accès privé) mais le rapport souligne qu ‘”il existe un risque d’avoir un réseau de recharge sous-utilisé qui ne sera pas en mesure de” supporter pleinement l’électricité. transition.

Le rapport syndical

Le scénario s’est ensuite clarifié au moins dans le présent Fin Cisl dans un rapport sur la tendance du marché de Stellantis en Italie que l’entreprise a en partie critiqué, en soulignant la nécessité d’évaluer les chiffres dans leur ensemble et en tout cas dans un contexte général, mais qui met certainement le doigt sur une blessure déjà ouverte depuis un certain temps.

Après trois années de croissance, les ventes sont tombées à 387 600 voitures et camionnettes fabriquées. Pour la première fois, toutes les usines sont en territoire négatif et perdent aussi bien des voitures (-40,7%) que des véhicules utilitaires (-10,2%). Même les deux sites qui ont été positifs au premier semestre, Pomigliano (qui avait été premier parmi tous les sites également en 2023 grâce à la Panda et, dans une moindre mesure, Tonale et Dodge Hornet) et Atessa, sont dans le rouge (-5,5% et -10,2%).

Pour 2024, la FIM prévoit que la production automobile sera inférieure à 300 mille unités et un total de 500 mille véhicules, soit un tiers de moins qu’en 2023 (751 mille). Les deux usines où la situation est la plus difficile sont Mirafiori (-68,4%) à Turin et Melfi en Basilicate (-61,9%) tandis que Maserati est en grande difficulté à Modène (-75,8%).

Il y a jusqu’à 21 000 salariés licenciés et sous contrat de solidarité et l’annonce, début 2024, que pour la première fois l’usine de Pomigliano s’est retirée de toute forme de solidarité contractuelle ou d’aide au revenu semble à des années-lumière. «Le fonds de licenciement s’épuisera début 2025 – commente le secrétaire général de la FIM Ferdinando Uliano – Il y a 25 000 travailleurs à risque dans les industries connexes. Le gouvernement doit intervenir. Nous leur donnerons un signal d’alarme avec la grève nationale et la manifestation du 18 octobre.”

Explique Unique: «Notre pays, avec sa longue tradition industrielle et son excellence dans la production automobile, ne peut être contraint de suivre sans esprit critique une voie qui ne tient pas compte de nos spécificités. La transition vers une économie plus verte est un objectif important, mais elle doit être poursuivie avec équilibre et réalisme, sans mettre en péril la survie de nos entreprises et de nos emplois. L’avenir de l’automobile en Europe est en jeu et les décisions qui seront prises dans les mois à venir seront cruciales pour le sort du secteur. »

L’Europe doit donc être à l’écoute de ces demandes, affirme l’association patronale, notamment italienne qui « réclame une approche plus pragmatique et durable. Le gouvernement italien doit agir de manière décisive pour défendre nos intérêts et garantir que la transition écologique ne se transforme pas en catastrophe industrielle. Reporter la fin de la production de voitures à moteur thermique n’est pas une capitulation, mais un choix de bon sens, dans l’intérêt de tous. »

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