Des marques belges de jouets qui cartonnent : l’histoire de Trixie et Cleverclixx

“Nous nous occupons d’eux jusqu’à leur entrée en primaire”sourit Julie Van Ginderachter, qui a fondé la marque avec son mari, Michel Vanfleteren. “C’est plutôt lui qui l’a fondée, précise-t-elle. Je n’y suis entrée à plein temps qu’il y a huit ans.” Avant cela, elle s’y investissait après son travail et le week-end…

Des animaux stylisés à succès

Ce n’est d’ailleurs pas dans le jouet proprement dit que Trixie est née, mais dans les gigoteuses, linge de lit, sacs à dos et autres gourdes décorées d’animaux stylisés. “Ce sont eux qui ont fait la réputation de la marque et attiré tant les enfants, pour lesquels ils sont des petits compagnons de jeu, que les mamans”ajoute-t-elle. Il n’y avait alors qu’un pas pour se lancer dans les peluches, les livres et les jouets. Pour l’heure, ceux-ci représentent 15 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, mais pourraient atteindre les 30 %. “La gamme est en forte croissance, détail Julie Van Ginderachter, portée par une équipe de six à sept créatifs, basée en Belgique.” Tout comme le sont les services administratifs, RH, comptabilité, marketing… Soit pas moins de 40 personnes, la fabrication étant concentrée en Turquie, Inde et Chine. “Notre marque est vendue aussi bien dans les magasins de jouets que dans les boutiques de puériculture et de loisirs créatifs. On a un e-shop – qui peut désormais s’en passer ? – mais le gros de nos ventes est réalisé par l’intermédiaire de revendeurs.”

“Un excellent marché pour se lancer”

Si Trixie a d’emblée joué la carte de l’international, ce n’est pas tant que la Belgique est un trop petit marché, mais que le couple est attiré par l’étranger, les autres cultures. “On rêverait d’être distribué aux États-Unis, raconte encore Julie Van Ginderachter. Mais les barrières (normes de sécurité, tests…) sont difficiles à franchir. Et puis, nous n’avons pas envie de brûler les étapes.” Ce n’est pas pour autant que le marché belge est minimisé. “Il est excellent pour se lancer, car il se compose de quelques chaînes mais surtout de beaucoup de belles boutiques.”

Auprès desquelles la marque belge peut davantage encore peut-être faire valoir sa force et sa philosophie. “Nos jouets stimulent le développement et la créativité chez les enfants. Ils leur apprennent les couleurs, les formes, les animaux… Mais ils façonnent aussi leur environnement en leur inculquant que leur futur terrain de jeu, c’est la planète.”

Qui sont ces Belges présents dans la filière du jouet ?

Des tuiles bénéfiques

Rares sont ceux qui peuvent se prévaloir d’avoir imaginé un concept de jeu qui, dès l’abord et en six mois, affiche des ventes pour un montant de 500 000 euros réalisées dans quelque 180 magasins d’Europe (Belgique, Pays-Bas, France, Allemagne, Pologne, Scandinavie…) et qui ose viser les 2 millions d’euros pour l’an prochain. Il fallait, pour cela, avoir déjà une certaine expertise. Ce dont sa créatrice, Sophie Claes, pouvait se piquer, elle qui est à la base du succès du magasin en ligne De Gele Flamingo, spécialisé dans les articles pour bébés et enfants.

“L’envie de créer sa propre marque et d’expérimenter directement les processus de production et les défis qui les accompagnent se faisait sentir depuis un certain temps, explique-t-elle, citée dans un communiqué. Au début de cette année, l’idée s’est concrétisée sous le nom de Cleverclixx, et s’est depuis accélérée”. Soit des tuiles magnétiques permettant de construire des maisons, des châteaux, des ponts lumineux…

“Des tuiles amusantes, qui éveillent la curiosité des enfants, mais aussi éducatives”détaille-t-elle, expliquant qu’elles incarnent parfaitement le concept STEAM (Science, Technologie, Ingénierie, Art et Mathématiques) pour les enfants. De quoi leur permettre de prendre le chemin des écoles, mais aussi d’associations caritatives soutenant les familles en difficulté auxquelles une partie des bénéfices est reversée.