Des normes de rejet PFAS : un combat citoyen

Des normes de rejet PFAS : un combat citoyen

Les habitants sont bouleversés et regrettent que “la politique ne respecte pas les citoyens. C’est contre les politiciens que j’en ai !“, témoigne l’une d’entre eux, en colère.

Mais c’est une colère salutaire. “Je ne laisserai plus faire, on va collaborer avec les anciens et les jeunes pour essayer de suivre ça plus fort”, ajoute-t-elle d’un ton déterminé.

Pourtant l’action doit, avant tout, venir des autorités.

Nous ne disposons pas de nos propres normes de rejet PFAS.

Nicolas Yernaux, porte-parole du SPW

Il faut agir au niveau régional, pour fixer des limites de rejet plus strictes ou plus nombreuses aux permis d’environnement des entreprises présentes sur son territoire.

Mais au sud du pays, c’est différent. De la voix même du porte-parole du Service Public de Wallonie (SPW) Nicolas Yernaux : “Nous ne disposons pas de nos propres normes de rejet PFAS” pour les eaux de rejets. Avant d’ajouter qu’une dizaine d’entreprises wallonnes possèdent des valeurs d’émission de PFAS dans leur permis d’environnement. Lors de notre enquête, nous avons rencontré l’entreprise Chemviron qui nous a indiqué qu’elle peut rejeter jusqu’à 25.000 de PFOS dans ses eaux usées sans quoi elle serait verbalisée. Ce seuil pour un seul PFAS est 250 fois moins strict que les valeurs limites dans les permis des entreprises flamandes comme 3M. “La Direction des Eaux de surface applique depuis quelque temps une norme sectorielle française et impose un suivi des PFAS afin de réévaluer les rejets des entreprises concernées. Certains permis ont en outre des normes plus strictes”, tient à préciser Nicolas Yernaux du SPW sans plus de détails.

La région et l’Etat ont aussi leur part de responsabilité pour légiférer sur les seuils limites de présences de PFAS dans les eaux et les sols wallons et bruxellois. Et ce, en étant parfois plus ambitieux que ce que l’Europe impose, à l’image de la Flandre, ou des Etats-Unis, pour protéger leurs habitants d’aujourd’hui. Et surtout de demain.

Retrouvez l’épisode d’#Investigation “Polluants éternels, le silence coupable” le 8 novembre 2023 à 20h20 sur la Une.

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