Des orques attaquent des bateaux en Espagne et au Portugal: Comportement rarissime lié à d’anciens traumatismes

Des orques attaquent des bateaux en Espagne et au Portugal: Comportement rarissime lié à d’anciens traumatismes

Des bateaux le long de la côte Ibérique, en Espagne et au Portugal, sont attaqués par des orques qui vont même jusqu’à en couler certains.

Ce comportement est extrêmement rare, car même si les orques sont effectivement des prédateurs, elles n’attaquent généralement ni les humains ni les bateaux.

D’après les informations dont disposent les scientifiques, ces attaques sont menées par deux groupes distincts d’orques.

“Il y a un petit groupe de trois à quatre jeunes mâles, et un autre petit groupe composé d’une matriarche et de sa famille”, détaille Émilien Pelletier, professeur émérite en écotoxicologie moléculaire en milieux côtiers à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles.

Ces deux groupes ont mené diverses attaques contre des bateaux, notamment des voiliers, sans aucune coordination entre eux.

Deux hypothèses principales sont actuellement considérées par M. Pelletier.

“La première hypothèse, qui convient peut-être mieux au groupe de jeunes mâles, est qu’ils le font plus pour s’amuser, pour découvrir un nouveau jeu en poussant les bateaux et en les endommageant”, explique-t-il.

“Dans la deuxième hypothèse, la matriarche cherche peut-être à protéger sa famille en raison d’une mauvaise expérience antérieure avec un bateau de pêche ou un bateau de touristes. Elle aurait pu être frappée ou poursuivie”, illustre l’expert.

C’est du moins l’hypothèse avancée par le scientifique López Fernandez, qui pense que la matriarche, connue sous le nom de White Gladis et dont le groupe compte une quarantaine d’individus, a peut-être été traumatisée par une rencontre précédente avec un bateau ou un filet de pêche.

Elle aurait ainsi appris à ses compagnons comment mener des attaques par vengeance.

“Les orques le font volontairement, bien sûr, nous ne connaissons pas l’origine ou la motivation, mais le comportement défensif basé sur le traumatisme, qui est à l’origine de tout cela, devient de plus en plus évident pour nous”, a déclaré López Fernández à Live Science.

Monika Wieland Shields, directrice de l’Institut du comportement des orques, estime que cette possibilité est fascinante.

“Je pense vraiment que les orques sont capables d’émotions complexes comme la vengeance. Je ne pense pas que nous puissions l’exclure complètement”, a-t-elle déclaré.

Même si les orques ont coulé trois bateaux à l’entrée du détroit de Gibraltar, M. Pelletier veut rassurer en affirmant : “Après que les bateaux aient coulé, les orques ne s’en sont pas pris aux humains. Il n’y a eu aucune victime dans ces incidents, les humains qui étaient à bord des bateaux ont survécu.”

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