Nouvelles Du Monde

Des ouvriers suisses recrutés en Europe de l’Est puis réduits en esclavage.

Le cas de travailleurs étrangers qui ont été démarchés en Europe de l’Est pour travailler en Suisse et qui se sont finalement retrouvés réduits en esclavage est un phénomène inquiétant en constante augmentation. Ces ouvriers sont souvent confrontés à des conditions de travail déplorables, à des salaires insuffisants et à une absence de protection sociale. Loin d’être un cas isolé, cette pratique néfaste est devenue malheureusement courante en Suisse, malgré les lois et les mesures prises par le gouvernement pour protéger les travailleurs immigrés. Cet article explorera les causes et les conséquences de ce phénomène, ainsi que les actions entreprises pour y mettre fin.


Un entrepreneur zurichois a été condamné à 10 ans de prison pour traite d’être humains. Il attirait des plâtriers étrangers en leur promettant des salaires horaires de 16 à 18 francs, puis il ne les payait que 4 à 9 francs de l’heure.

Le tribunal de district de Zurich a reconnu cet homme coupable de traite d’êtres humains par métier, d’escroquerie, de gestion déloyale, de mauvaise gestion et d’un grand nombre d’autres délits. Il le condamne à 10 ans de prison, moins environ trois ans de détention préventive. À cela s’ajoutent une amende de 6150 francs, des frais de justice et des dommages et intérêts pour les ouvriers exploités d’un montant de près de 100 000 francs. Le tribunal a ainsi dépassé la demande de la procureure qui, lors du procès en février, avait requis une peine de prison ferme de 8 ans et 4 mois et une amende ferme de 5400 francs.

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Le ressortissant suisse de 42 ans est accusé d’avoir attiré des ouvriers plâtriers hongrois en leur proposant des salaires horaires de 16 à 18 francs, puis de ne les avoir payés que 4 à 9 francs de l’heure en Suisse. Des travailleurs de Moldavie, pays encore plus pauvre, ont reçu, selon l’acte d’accusation, des salaires horaires allant de 80 centimes à 3 francs 50. On leur avait pourtant promis un salaire mensuel de 1800 francs.

Les ouvriers du bâtiment engagés par cet entrepreneur devaient travailler jusqu’à dix heures par jour et huit à neuf heures le samedi. Ils vivaient dans un immeuble ancien et insalubre à Uznach (SG) et étaient parfois logés à douze dans un appartement de 7,5 pièces. En outre, le prévenu aurait menacé les employés avec un taser et les aurait insultés. Il aurait mis à leur disposition des vêtements de protection insuffisants. L’acte d’accusation mentionne sept hommes originaires de Hongrie et seize hommes originaires de Moldavie. En réalité, il s’agirait d’une centaine de personnes qui ont été exploitées. Les délits ont été commis entre 2012 et 2016. En février 2017, le prévenu a été arrêté et avait passé trois ans en détention préventive.

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Cette condamnation montre que la traite des êtres humains est un crime intolérable, qui ne doit pas rester impuni. Les travailleurs migrants ont besoin de protection contre de tels abus de la part des employeurs peu scrupuleux. Le respect des droits de l’homme doit être au centre de toutes les relations de travail, quel que soit le pays d’origine des travailleurs.

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