Le marché des pédales automatiques, dominé par les géants Shimano et Look, devrait bientôt voir apparaître un nouvel acteur. Une marque travaille sur un système censé offrir un gain conséquent aux coureurs.
Le Grand Prix La Marseillaise, qui ouvre traditionnellement la saison de cyclisme sur route en France, a vu le Luxembourgeois Kevin Geniets s’imposer, fin janvier dans la cité phocéenne. Outre cette performance, un détail a attiré l’attention lors de l’épreuve: les pédales utilisées par la formation continentale Nice Métropole Côte d’Azur.
Elles ne ressemblent à aucune autre. Elles sont même à l’opposée de celles actuellement commercialisées par Shimano, Look ou encore Time. Elles ne s’apparentent pas non plus au modèle utilisé par l’équipe féminine Lifeplus – Wahoo, intégrant un capteur de puissance.
Ces nouvelles pédales sont beaucoup plus longues, mais aussi plus fines. Deux arceaux partent de l’axe: l’un à l’avant, l’autre vers l’arrière, plus grand encore. Le Cycle nous apprend que la marque Ekoï, habituellement spécialisée dans les casques, le textile et les chaussures de cyclisme, se cache derrière le projet. Cette technologie offrirait un gain non négligeable aux coureurs.
Interrogé par Le Cycle, le PDG de la marque Ekoï explique le caractère «révolutionnaire» de ce nouvel équipement. «C’est une innovation qui me fait rêver parce que comparé aux autres pédales du marché, on a testé un gain de huit watts. Il y a deux ans, l’inventeur est venu me voir et on a racheté le brevet. Il travaille toujours avec nous sur le projet».
Huit watts, ce n’est évidemment pas rien: nous ne parlons plus ici de «gains marginaux». A titre d’exemple, un cadre aéro permettrait d’économiser jusqu’à 25 watts par rapport à une géométrie classique. La différence entre un casque de contre-la-montre et une protection traditionnelle pourrait atteindre cinq watts. Toutefois, il est bon de noter que nous ne disposons d’aucune précision sur cette étude – les conditions n’ont pas été dévoilées. Simple coup marketing ou réelle avancée majeure? L’avenir nous le dira.
Le concept se nomme PW8, en référence à ces huit watts donc, mais pas que. Grâce à ce système, et sans que l’on connaisse le mécanisme d’enclenchement, la chaussure ferait davantage corps avec la pédale. La distance entre le centre de l’axe et la semelle, autrement dit la hauteur d’appui ou hauteur de la pile en anglais, ne serait que de 8 millimètres.
Ces pédales nécessitent néanmoins l’utilisation d’une chaussure spécifique, et c’est là où le bât blesse. La marque devra commercialiser à l’avenir un ensemble pédale/soulier, pas sûr que cela plaise aux pratiquants qui, lorsqu’ils trouvent chaussure à leur pied, ne veulent plus en changer. Toutefois, si le gain de huit watts se confirme, les professionnels n’auront certainement aucun mal à se tourner vers cette innovation.
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