Les pompiers qui luttent contre des centaines d’incendies en Colombie-Britannique affirment avoir été confrontés à plus d’obstacles que d’habitude en raison d’individus “irresponsables” qui interfèrent avec les opérations.
Le BC Wildfire Service affirme être confronté à plusieurs personnes qui conduisent des véhicules tout-terrain autour d’incendies actifs, des plaisanciers qui interfèrent avec des hydravions essayant de collecter de l’eau, et, dans un cas, un drone qui a forcé l’arrêt du travail aérien.
Donna MacPherson, l’agente d’information sur les incendies, a déclaré mardi que ces comportements affectent les efforts d’extinction des incendies et mettent en danger tant les pompiers que les civils.
Elle a également ajouté que cette interférence au sol détourne les ressources nécessaires pour évacuer en toute sécurité les personnes non autorisées, et tout retard dans le soutien aérien peut avoir un impact sur l’efficacité de la lutte contre les incendies.
« Il y a plusieurs façons dont un comportement public irresponsable peut avoir un impact sur les résultats réels que cherchent à obtenir nos pompiers », a-t-elle rappelé.
Dans un communiqué, le service a déclaré qu’il y avait eu plusieurs rapports de personnes conduisant des VTT autour de sites d’incendies actifs, gênant ainsi les opérateurs d’équipements lourds et les pompiers luttant contre les flammes dans la région de Burns Lake, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique.
Le week-end dernier, les opérations aériennes de lutte contre les incendies dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique ont été temporairement suspendues en raison du vol d’un drone à proximité d’un incendie de forêt.
Donna MacPherson a déclaré que légalement, les gens doivent rester à l’écart des sites d’incendie, de la même manière que cela s’applique à des endroits tels que les chantiers de construction.
« Les personnes responsables de la construction d’un bâtiment sont tenues de s’assurer non seulement de la sécurité de leur propre personnel, mais également d’empêcher les gens d’entrer sur leur chantier sans autorisation », a-t-elle expliqué.
« Pour nous, notre chantier est là où nous travaillons. Donc, fondamentalement, s’ils voient notre équipement en marche, ils doivent partir », a-t-elle ajouté.
Les lois fédérales sur l’aviation interdisent aux drones de voler à proximité des incendies de forêt, avec des sanctions incluant des amendes et même des peines de prison. Interférer avec un chantier d’incendies de forêt peut entraîner une amende de 1150 $ en vertu de la loi provinciale sur les incendies de forêt, selon le service.
Donna MacPherson a averti que les pompiers ne se concentreraient pas sur les raisons qui poussent les gens à enfreindre les règles, mais qu’ils expliqueraient clairement à tous ceux qu’ils rencontrent que leurs actions sont illégales.
Ils collecteront également des noms, si possible, ainsi que des descriptions ou d’autres détails à transmettre aux autorités telles que la Gendarmerie royale du Canada (GRC), les agents de conservation et le personnel du ministère des Forêts, qui peuvent infliger des amendes.
Les responsables n’ont pas été en mesure de fournir mardi des détails sur le nombre d’amendes infligées cette saison.
Donna MacPherson a déclaré qu’il est difficile de dire si l’interférence est un problème croissant, mais les responsables font des efforts supplémentaires pour parler publiquement de ces incidents lorsqu’ils se produisent.
La saison des incendies de forêt de la province a établi mardi un nouveau record de superficie totale brûlée en une année, avec près de 14 000 kilomètres carrés brûlés et des centaines d’incendies se déclarant dans toute la province.
