Des pistes de diagnostic pour réduire les listes d’attente

Des pistes de diagnostic pour réduire les listes d’attente

2024-01-04 11:23:34

L’adoption de protocoles de diagnostic intégrés entre la médecine familiale et les spécialistes ambulatoires permettrait d’optimiser les temps et le nombre de visites chez les spécialistes, au bénéfice du patient et du Service de Santé, en renforçant le rôle de la médecine générale et en réduisant les délais d’attente pour ces cas. qui nécessitent une gestion urgente.

Dans la recherche de solutions pour réduire les listes d’attente, la question de la pertinence prescriptive est souvent abordée, pour tenter de réduire le déséquilibre entre l’offre et la demande en affectant la première plutôt que la seconde. Dans ce blog, j’en ai parlé dans un article que vous pouvez retrouver ici.

Cependant, l’amélioration de l’adéquation est une question difficile en raison de la médecine défensive, de la pression des patients, de l’exigence d’autonomie professionnelle et parfois du manque de connaissances spécialisées de la part des médecins généralistes. Il y a eu quelques tentatives de la part des entreprises du secteur de la santé, mais celles-ci n’ont pas abouti à des résultats significatifs et n’ont pas non plus réussi à les diffuser de manière systématique.

Cependant, il me semble que l’on accorde peu d’attention à la révision des processus qui mènent aux demandes de visites spécialisées, qui sont les mêmes depuis de nombreuses années. Lorsqu’un patient a un problème, il se tourne généralement vers son médecin de famille qui parfois, en premier lieu, lui prescrit des tests diagnostiques pour approfondir l’analyse et formuler une hypothèse diagnostique. Si le médecin de famille estime que le patient a besoin d’une visite chez un spécialiste, il la lui prescrit en l’orientant vers une clinique.

Le patient se rend chez le spécialiste en apportant ses tests avec lui ou peut-être que le médecin y accède via le dossier de santé électronique. Souvent, le spécialiste a besoin d’examens complémentaires qu’il prescrit directement ou, dans d’autres cas, il oriente le patient vers son médecin de famille pour qu’il les lui prescrive. Le patient réserve les examens, les réalise, puis retourne chez le spécialiste pour enfin recevoir sa thérapie.

En réalité, l’intervention d’un spécialiste n’était pas toujours nécessaire ; peut-être que le médecin de famille, avec des conseils appropriés, aurait pu gérer le cas de manière indépendante.

Ces situations entraînent de nombreuses visites inutiles, des allongements de délais et des désagréments pour les patients. Mais comment les éviter ? La solution réside dans l’utilisation de parcours/protocoles de diagnostic intégrés entre la médecine familiale et les spécialistes ambulatoires qui comprennent :

  • L’identification des pathologies pouvant être prises en charge
  • La définition des protocoles diagnostiques que le médecin généraliste peut/doit utiliser pour orienter le patient vers le spécialiste. Ces protocoles fournissent les critères permettant de comprendre si le patient a besoin d’un spécialiste (triage) et la priorité qui y est associée, les modalités de gestion autonome du cas, les tests qui doivent être effectués avant que le patient ne se rende chez le spécialiste ou que le traitement ne commence.
  • La formation des médecins généralistes sur les pathologies entrant dans les protocoles de diagnostic

De cette manière, les délais et le nombre de visites nécessaires seraient optimisés, au bénéfice du patient et du Service de Santé, le rôle de la médecine générale serait renforcé et les délais d’attente pour les cas nécessitant un traitement urgent seraient réduits.

Nous devons avoir le courage et la volonté de repenser la manière dont les soins de santé sont conçus et organisés, en utilisant les technologies numériques pour mettre en réseau la médecine ambulatoire générale et spécialisée, en partageant les compétences et les ressources disponibles. Il n’est pas possible de continuer comme si de rien n’était, avec les mêmes outils qu’il y a vingt ou trente ans. Nous devons repenser le service national de santé en exploitant le potentiel du numérique.



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