Des préoccupations majeures alors que les Fidji deviennent une plaque tournante du trafic de drogue et une base émergente pour les réseaux de criminalité transnationale organisée

Méthamphétamine saisie par la police fidjienne.

Les Fidji semblent gagner en importance en tant que plaque tournante régionale du trafic de drogue et base émergente pour les réseaux de criminalité transnationale organisée.

Un nouveau rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime indique que Nadi est également considérée comme le principal point de transit dans le Pacifique, et que les groupes de trafiquants amènent leurs yachts des Tonga aux Fidji, où la drogue est transférée sur un autre navire pour un trafic ultérieur.

En janvier de cette année, les autorités fidjiennes ont procédé à des saisies massives de méthamphétamine totalisant 4,8 tonnes ; la méthamphétamine saisie provenait du Mexique.

La police fidjienne a signalé une augmentation des cas impliquant des drogues, comme la méthamphétamine et la cocaïne, depuis 2018.

En 2023, le nombre de cas d’arrestation liés aux trois drogues a plus que triplé et s’élève à 132 cas, dont la majorité concernerait la méthamphétamine.

Le rapport a mis en avant l’augmentation alarmante de la consommation de méthamphétamine dans plusieurs pays du Pacifique, en particulier aux Fidji, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux Tonga, ce qui pose d’importants risques pour la santé publique. Il indique également que le Pacifique devient de plus en plus une importante plaque tournante de transbordement et un point opérationnel et de destination pour les syndicats du crime organisé. L’ONUDC souligne comment les groupes criminels étrangers capitalisent sur l’isolement géographique de la région, infiltrant des entreprises légitimes et utilisant les nouvelles technologies pour faire progresser leurs opérations illicites tout en échappant aux forces de l’ordre.

[Identified trafficking routes of cocaine impacting the Pacific.]

Le rapport révèle que les syndicats du crime étrangers, principalement originaires d’Asie et des Amériques, exploitent la situation stratégique du Pacifique pour trafiquer des drogues illicites et d’autres produits de contrebande.

L’isolement de la région, autrefois considéré comme un obstacle, offre désormais à ces groupes la possibilité d’opérer dans des eaux moins surveillées, facilitant ainsi les expéditions à grande échelle via des transferts de navire à navire.

Le principal conseiller de l’ONUDC dans le Pacifique sur la criminalité transnationale organisée, Matthew David Watson, affirme que l’augmentation de la consommation de méthamphétamine est alarmante mais pas totalement inattendue, étant donné l’augmentation du commerce illicite de drogues le long des principales routes de trafic.

Il dit qu’ils constatent également une tendance inquiétante de groupes criminels organisés se faisant passer pour des entreprises légitimes dans des secteurs clés tels que l’hôtellerie et les produits pharmaceutiques, utilisant la technologie pour dissimuler leurs opérations.

Watson affirme que cela complique les efforts des organismes chargés de l’application des lois dans le Pacifique et entraîne des implications pour les principaux marchés d’Australie et de Nouvelle-Zélande.

Benedikt Hofmann, représentant régional adjoint du Bureau régional de l’ONUDC pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, a souligné que la criminalité transnationale organisée menace non seulement la gouvernance et la stabilité dans le Pacifique, mais qu’elle met également en danger la biodiversité, les ressources naturelles et les moyens de subsistance des communautés locales.

Drogues[Caught in the middle of illicit smuggling routes, the island countries of the Pacific are facing a range of transnational crime threats.]

Le rapport appelle à une collaboration et une coordination régionales renforcées entre les pays et territoires insulaires du Pacifique, notant que les ressources et les capacités limitées font qu’il est difficile pour ces pays de lutter seuls contre la criminalité transnationale.

Hofmann ajoute que pour faire face à la menace croissante du crime organisé, il faut une approche régionale coordonnée et des partenariats internationaux plus solides.

Les autorités régionales rapportent également avoir constaté des preuves de consommation de méthamphétamine et les premiers signes de syndicats criminels locaux aux Samoa américaines, aux Samoa, en Nouvelle-Calédonie, aux Îles Marshall, aux Palaos et aux Îles Salomon.

#Des #préoccupations #majeures #alors #les #Fidji #deviennent #une #plaque #tournante #trafic #drogue #une #base #émergente #pour #les #réseaux #criminalité #transnationale #organisée

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.