Des chercheurs du monde entier travaillent sans relâche pour trouver des solutions face aux défis majeurs posés par le changement climatique. Parmi eux, un groupe de scientifiques a récemment annoncé une avancée prometteuse dans la création d’une variété de blé qui pourrait résister aux températures élevées. Cette découverte pourrait contribuer considérablement à assurer la sécurité alimentaire alors que les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes menacent les cultures dans de nombreuses régions du monde. Dans cet article, nous allons explorer plus en détail cette innovation passionnante et ce qu’elle pourrait signifier pour notre avenir alimentaire.
L’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) a annoncé la création de quatre nouvelles variétés de blé. Selon Amadou Tidiane Sall, membre de l’Institut, les chercheurs ont testé des centaines de variétés de blé pour arriver à trouver celles qui étaient les plus adaptées au climat tropical du Sénégal. Les variétés sélectionnées comprennent trois graines égyptiennes et une développée par l’Institut elle-même.
Le blé est une céréale largement consommée au Sénégal, particulièrement dans la fabrication de pain. Cependant, le pays dépend presque entièrement de l’importation de cette céréale, s’élevant à 800 000 tonnes par an. Le développement réussi du blé local permettrait donc au Sénégal de réduire sa dépendance aux importations et d’augmenter la production alimentaire, tout en créant des sources de revenus pour les agriculteurs locaux.
Le blé n’est pas une culture traditionnelle au Sénégal, car le climat tropical de la région ne convient pas à cette culture. Cependant, l’ISRA mène depuis plusieurs années des recherches pour adapter la culture du blé aux conditions climatiques locales. La culture de ces nouvelles variétés de blé a eu lieu dans une parcelle expérimentale à Sangalkam, située à 35 km de la capitale Dakar.
Le ministre sénégalais de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, a visité la parcelle cultivée par l’ISRA et a souligné le potentiel que représente cette nouvelle culture. Toutefois, il a également souligné les défis liés à l’irrigation, et la nécessité de trouver de nouveaux moyens pour garantir une production suffisante en eau.
Le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, a exprimé des doutes quant à la pertinence de cette nouvelle culture. En effet, il estime que les ressources devraient plutôt être consacrées à la production de céréales locales telles que le millet, le maïs ou le sorgho.
Néanmoins, l’ISRA et d’autres organisations travaillent dur pour développer la culture du blé dans le pays, dans l’espoir de réduire la dépendance aux importations et de garantir une production suffisante de cette céréale de base pour l’alimentation de la population.
