Des squatteurs occupent une maison en vente à Uccle: une situation absurde révélant la lourdeur administrative

Des squatteurs occupent une maison en vente à Uccle: une situation absurde révélant la lourdeur administrative

Une résidente d’Uccle a été surprise de voir un groupe de personnes occuper une maison dans sa commune. Ce qui rend la situation particulière, c’est que la propriété est en vente. Le prix affiché est important: plusieurs millions d’euros. Inquiète, elle a utilisé notre bouton orange Alertez-nous pour signaler les faits. “Les policiers ont essayé de procéder à l’expulsion sans succès. Une situation absurde qui montre une fois de plus la lourdeur administrative“, réagit Naelle.

Contacté par nos soins, le maire d’Uccle confirme. Il précise s’être rendu sur place avec les services sociaux pour rencontrer les occupants et gérer la situation. Boris Dilliès explique qu’une trentaine de personnes, des familles moldaves, squattent une grande maison. Certaines de ces personnes sont des réfugiés économiques venus en Belgique suite à la guerre en Ukraine (la Moldavie partage une frontière avec le pays). D’autres ont un ordre de quitter le territoire.







Le maire indique qu’aucun incident n’a été signalé et que les occupants semblent très respectueux des lieux. La police a été informée et effectuera des rondes quotidiennes pour s’assurer que tout va bien et rassurer le voisinage, selon l’élu.

Quant au propriétaire, il s’agirait d’un Italien vivant au Maroc. Il aurait engagé une procédure en justice pour parvenir à l’expulsion des squatteurs.

L’emplacement de l’occupation est une donnée importante







Même en cas d’occupation illégale d’un bien, la police ne peut pas déloger les squatteurs d’elle-même. Dans ce cas, ils occupent une propriété privée. C’est donc au propriétaire des lieux d’entreprendre les démarches d’expulsion. Une requête unilatérale doit être déposée devant le tribunal de première instance en indiquant l’urgence de la situation. Le président du tribunal de première instance se prononce ensuite en se basant sur les éléments et la demande. La durée d’analyse dépend de l’ampleur du dossier. Dans les cas les plus rapides, une ordonnance d’expulsion peut être prononcée en une journée. La décision est ensuite signifiée aux occupants par un huissier. Si les personnes ne coopèrent pas, la police peut alors être appelée et utiliser la force pour évacuer les lieux.

En dehors de cette procédure, la police ne peut intervenir qu’en cas de flagrant délit ou de risques pour la vie humaine (danger, agression ou incendie).









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