des tests déjà dans trois hôpitaux

Le cancer du sein est de loin l’un des types de cancer les plus fréquents dans le monde, avec des dizaines de milliers de nouveaux diagnostics chaque année, qui arrivent souvent trop tard, laissant peu d’espoir de survie aux patientes qui en sont atteintes. Afin de résoudre ce problème, une équipe de scientifiques du MIT a développé Mirai, un système d’intelligence artificielle innovant capable d’améliorer les tests de diagnostic, permettant de détecter une tumeur cinq ans plus tôt que les tests traditionnels.

Le projet Mirai s’appuie sur la technologie du « deep learning », c’est-à-dire une structure composée de réseaux de neurones multiniveaux inspirés des réseaux du cerveau humain. Un type de structure qui permet à l’intelligence artificielle d’apprendre de ses propres expériences et d’améliorer ses capacités grâce à l’analyse de grandes quantités de données.

Résultats des tests sur Mirai

Suite à sa création, Mirai a été testée sur un large échantillon d’images mammographiques. À l’aide de milliers de mammographies provenant de sources multiples, le système a analysé les données pour identifier des modèles indiquant l’apparition possible d’un cancer du sein, bien avant que les symptômes ne deviennent cliniquement apparents.

Mirai a montré une capacité extraordinaire à détecter les premiers signes de la maladie, sur la base d’informations qui échappent souvent à l’œil humain et aux méthodes de diagnostic traditionnelles. Cela a permis aux chercheurs d’identifier des cas potentiels de cancer du sein avec une précision sans précédent, offrant ainsi un gain de temps crucial pour l’intervention médicale.

Tumeurs détectées chez des femmes de diverses ethnies

Pour garantir la robustesse et la fiabilité de Mirai, le système a été testé dans trois hôpitaux situés dans différentes parties du monde : aux États-Unis, en Suède et à Taiwan. Ces tests ont été fondamentaux pour vérifier l’efficacité du système sur des patients appartenant à différents groupes ethniques, un aspect crucial puisque de nombreux modèles prédictifs utilisés aujourd’hui ne sont pas efficaces sur tous les types de populations mais seulement sur certains.

Les résultats étaient prometteurs : Mirai a réussi à surmonter les obstacles liés à la variabilité ethnique, en offrant des prévisions précises et précoces de l’apparition du cancer chez tous les patients. S’il est mis en œuvre à grande échelle, ce système pourrait réduire considérablement le nombre de diagnostics tardifs, améliorant ainsi les chances de succès des traitements et sauvant d’innombrables vies.