Des travaux à Montréal révèlent un lien entre le diabète et la stéatose hépatique

Des travaux à Montréal révèlent un lien entre le diabète et la stéatose hépatique

MONTRÉAL – Des recherches menées à Montréal permettent de mieux comprendre le lien entre le diabète et la stéatose hépatique, en particulier en ce qui concerne le rôle de l’inflammation.

Les chercheurs ont ainsi constaté, lors d’expériences en laboratoire, que les cellules hépatiques exposées à du sucre et des graisses commencent à produire des molécules inflammatoires.

En d’autres termes, a déclaré la chercheuse Jennifer Estall, “il semble y avoir un lien entre les problèmes rencontrés dans le diabète et la détérioration de l’inflammation dans le foie”. Elle a également ajouté que le foie des personnes atteintes de diabète semble être en moins bon état que celui des personnes en bonne santé.

“Nous pensons être en mesure d’expliquer le lien entre le diabète et la stéatose hépatique, ainsi que pourquoi les personnes atteintes de diabète ont souvent une stéatose hépatique”, a précisé Mme Estall, qui travaille à l’Institut de Recherches Cliniques de Montréal.

On estime que entre 70 % et 80 % des diabétiques présentent également une stéatose hépatique, une maladie qui résulte de l’accumulation de graisses dans les cellules du foie.

La stéatose hépatique est souvent asymptomatique, à part une certaine gêne au niveau de l’abdomen, de la fatigue et une sensation de malaise général. La maladie est donc habituellement diagnostiquée assez tardivement.

D’après Mme Estall, un diagnostic de stéatose hépatique multiplie par deux ou par trois les chances d’un diagnostic de diabète plus tardif.

“Ces deux maladies sont étroitement liées et nous avons toujours pensé que l’inflammation pourrait être en cause”, a-t-elle déclaré. “Il semblerait que cette voie inflammatoire que nous avons trouvée puisse être assez importante pour ce lien.”

Elle poursuit en expliquant que cette voie inflammatoire est connue et étudiée depuis un certain temps. Cependant, les chercheurs réalisent à présent qu’elle s’exprime de deux manières différentes, la manière classique et la manière alternative, et les nouvelles recherches révèlent que l’expression alternative, qui est moins bien comprise, est celle qui est la plus active dans ce processus inflammatoire.

Il serait donc possible, un jour, d’intervenir sur cette expression alternative comme option thérapeutique contre le diabète et la stéatose hépatique, selon Mme Estall.

“C’est important car nous ne connaissons pas la cause du diabète ou de la stéatose hépatique”, a-t-elle expliqué. “Nous avons des médicaments pour les traiter, nous pouvons les prendre en charge, nous pouvons améliorer la qualité de vie des patients, mais nous ne comprenons pas les causes, mais nous pensons nous en rapprocher.”

Elle a déclaré que cette compréhension pourrait ouvrir la porte à une éventuelle prévention des deux maladies. On estime qu’environ 10% de la population canadienne souffre de diabète de type 2, et 25% de stéatose hépatique. Il y a donc des millions de personnes touchées par ces maladies dans le pays seulement.

“Nous avons constaté une corrélation étroite entre cette voie inflammatoire et l’importance des dommages au foie”, a déclaré Mme Estall. “Donc, il est possible qu’une de ces molécules inflammatoires puisse être un bon biomarqueur pour la stéatose hépatique (…), ce qui pourrait permettre de diagnostiquer les gens plus tôt, avant que la maladie n’endommage le foie.”

Les conclusions de cette étude ont été publiées dans la revue médicale Diabetes.

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2023-09-27 22:22:13

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