Des vers ayant ingéré du cannabis sont plus attirés par la nourriture, selon une étude américaine chez Caenorhabditis elegans, une espèce de vers. Les vers plongés dans une solution de cannabinoïdes avaient une préférence accrue pour les bactéries les plus nourrissantes et se nourrissaient plus longtemps que les individus non exposés à la substance active, selon une étude parue dans la revue Current Biology. Les résultats de l’étude suggèrent que le mécanisme par lequel le cannabis affecte l’appétit a évolué il y a plus de 500 millions d’années et est commun à l’ensemble du règne animal. Les chercheurs estiment que ces vers pourraient être utilisés pour étudier les effets des substances psychoactives sur le système nerveux humain.

Des vers ayant ingéré du cannabis sont plus attirés par la nourriture, selon une étude américaine chez Caenorhabditis elegans, une espèce de vers. Les vers plongés dans une solution de cannabinoïdes avaient une préférence accrue pour les bactéries les plus nourrissantes et se nourrissaient plus longtemps que les individus non exposés à la substance active, selon une étude parue dans la revue Current Biology. Les résultats de l’étude suggèrent que le mécanisme par lequel le cannabis affecte l’appétit a évolué il y a plus de 500 millions d’années et est commun à l’ensemble du règne animal. Les chercheurs estiment que ces vers pourraient être utilisés pour étudier les effets des substances psychoactives sur le système nerveux humain.

Effet souvent ressenti par les amateurs de cannabis, la fringale subite suivant sa consommation n’est pas une spécificité humaine. Une équipe de chercheurs américains a démontré que des vers ayant ingéré les principes actifs du cannabis étaient davantage attirés par la nourriture, selon une étude parue dans la revue Current Biology et repérée par CNN.

Des scientifiques de l’Université de l’Oregon, à Eugene, ont immergé des vers de l’espèce Caenorhabditis elegans, mesurant environ un millimètre long, dans une solution contenant des cannabinoïdes avant de les placer dans un couloir en forme de T, leur présentant deux options de nourriture, l’une plus calorique que l’autre, sous la forme de bactéries – la principale source d’alimentation de cette espèce. Les vers imbibés de cannabinoïdes ont montré une nette préférence pour les bactéries les plus nourrissantes et avaient tendance à se sustenter pendant plus longtemps, en comparaison à des individus qui n’avaient pas été exposés à la substance active.

Les vers étaient par ailleurs génétiquement modifiés pour que certains neurones deviennent fluorescents démontrant que les vers affamés disposaient bien de récepteurs de cannabinoïdes actifs. Chez l’humain, ces récepteurs ne sont pas uniquement présents dans le cerveau, mais également dans de nombreux tissus, poursuit le Gardien. Ils participeraient à la régulation de fonctions aussi importantes que le sommeil, la mémoire, l’anxiété et l’alimentation.

La recherche ne dit pas «si les vers étaient défoncés, mais ils ont manifesté une préférence plus marquée pour les aliments riches en calories, tout comme les humains ont envie de malbouffe après avoir consommé du cannabis», commente, ironique, le quotidien britannique.

Un résultat «amusant et stimulant»

Shawn Lockery, professeur de neurosciences de l’Université de l’Oregon et co-auteur de l’étude interrogé par CNN, s’est dit «surpris» par ces résultats: «Des fringales chez un ver. Vraiment?». Cet effet des cannabinoïdes n’était connu que sur les humains et certains mammifères, selon la chaîne d’information.

L’étude suggère ainsi que le mécanisme par lequel le cannabis affecte l’appétit a évolué il y a plus de 500 millions d’années, relève le site de Nature qui reprend également la nouvelle. Il s’agit d’un point commun à l’ensemble du règne animal et permet d’imaginer une utilisation future de ces vers pour étudier la manière dont le cannabis, tout comme d’autres substances psychoactives, affecte le système nerveux humain. «Plus nous en saurons sur la physiologie des drogues, plus notre société sera saine», confie Shawn Lockery à Nature.

Pour l’anecdote, le neuroscientifique raconte que l’idée de cette recherche est venue à son équipe, spécialisée dans l’étude des choix de nourriture, lorsque l’Etat de l’Oregon a légalisé la consommation récréative de cannabis, en 2015. «Nous avons pensé qu’un résultat positif serait à la fois amusant et stimulant pour le grand public. Une science qui fait d’abord rire, puis réfléchir», déclare-t-il à CNN.
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