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Deutsche Oper Berlin : Intermezzo

by Nouvelles

Deutsche Oper Berlin, saison 2024/2025
“INTERMEZZO”
Comédie bourgeoise avec interludes symphoniques en deux actes
Livret et musique de Richard Strauss
Le chef d’orchestre Robert Storch PHILIPP JEKAL
Christine, sa femme MARIA BENGTSSON
franzl, leur petit fils ELLIOTT WOODRUFF
Anna, leur femme de chambre ANNA SCHOECK
le baron Lummer THOMAS BLONDELLE
Le maître de chapelle Stroh CLEMENS BIEBER
Notaire GERARD FARRERAS
Sa femme NADINE SECUNDE
Conseiller commercial JOEL ALLISON
Conseiller juridique SIMON PAULY
Kammersänger TOBIAS KEHRER
Resi LILIT DAVTYAN
Orchester der Deutschen Oper Berlin
Direction Sir Donald Runnicles
Mise en scène Tobias Kratzer
Scène, costumes Rainer Sellmaier
Lumière Stefan Woinke
Vidéo Jonas Dahl, Janic Bebi

Intermezzo occupe une place particulière dans l’œuvre de Richard Strauss. Entre les pièces mythologiques et intellectuellement exigeantes que sont *La Femme sans ombre* et *L’Hélène égyptienne*,il s’agit d’un intermède sur son propre mariage,dédié à son fils bien-aimé Franz. Il a créé un autre mémorial à sa femme Pauline de Ahna, réputée excentrique, irritable, snob et directe. le mariage était heureux et elle fut une grande source d’inspiration pour son mari, qui la dépeignit également comme la compagne du héros dans *Une vie de héros* et dans plusieurs sections de *Symphonia Domestica*. *Intermezzo* était censé être une « comédie de caractère et nerveuse, complètement moderne et absolument réaliste », mais Hugo von Hofmannsthal, librettiste de longue date, refusa et Strauss écrivit lui-même la pièce d’opéra sans plus attendre.

Il développe une grande maîtrise musicale dans la douzaine d’interludes symphoniques qui relient les scènes. Ils sont d’autant plus mis en valeur que le chef d’orchestre et l’orchestre sont retransmis sur scène par vidéo dans la production de Tobias Kratzer, qui transpose l’action au présent, avec smartphones, tablettes et emojis. Robert Storch est un chef d’orchestre acclamé qui fait une apparition à la Deutsche Oper Berlin avec *Intermezzo* – quoi d’autre ? – tandis que sa femme Christine s’ennuie à la maison. Sa rencontre avec le baron Lummer, un vantard et un profiteur, arrive à point nommé. Après s’être rentrés dedans en voiture, ils finissent au lit plutôt que de danser chez Grundlseewirt après un accident de luge. Strauss n’aurait jamais permis à sa femme d’avoir une infidélité !

Le metteur en scène Kratzer déborde d’idées lorsqu’il fait déguiser christine et Lummer en personnages d’*Ariane à Naxos*, du *Chevalier à la rose*, d’*Arabella* et de *Salomé*, ou que Christine manie même la hache chez le notaire dans la robe grise habituelle d’*Elektra*. Plus tard, au-dessus de la scène proprement dite, on trouve des clips vidéo en noir et blanc de représentations passées de ces opéras et, enfin, synchronisés avec la scène entre Christine et la femme de chambre, même d’*Intermezzo*, à savoir de la production munichoise de 1963.Une autre idée originale de Kratzer est de situer la scène dans le Prater de Vienne pendant un orage, dans un avion Strauss Air avec un logo d’autruche (« Strauss » signifie autruche en allemand), où Storch et Stroh se disputent au sujet de la lettre malavisée de l’amante de stroh, cause du malentendu conjugal entre Storch et Christine.

La scène de conclusion est assez dure : après que le couple s’est réconcilié, Christine doit chanter ses dernières lignes de dévotion repentante à son mari à partir de sa partition. Il se précipite pour diriger son orchestre de figurants sur scène, qui semblent jouer la musique depuis la fosse, tandis que Christine est à nouveau laissée seule à la maison avec son fils, qui est accro à la direction d’orchestre et à la musique depuis le début. La mise en scène de Kratzer est certainement transmise à Sir Donald Runnicles,qui fait sonner l’Orchester der Deutschen Oper Berlin,expérimenté en Strauss,de manière précise et dynamique,non seulement dans les ravissants interludes symphoniques. le son Strauss typique,bondissant et argenté,manque comme cerise sur le gâteau et c’est là que le bât blesse : la comédie bourgeoise est stylistiquement un opéra parlé,une pièce de conversation comme *Le Chevalier à la rose* ou le plus tardif *Capriccio* dans un cadre plus chambriste.C’est à dessein qu’elle a été créée en 1924 au Dresden schauspielhaus plutôt qu’au plus grand Semperoper. Les chanteurs doivent chanter beaucoup de texte en peu de temps, ce qui signifie qu’ils doivent être accompagnés avec délicatesse et en filigrane plutôt que d’être noyés par les flots orchestraux.

Maria Bengtsson dans le rôle de *Christine* ne se lance pas dans une compétition vocale et elle mesure la partie la plus étendue et la plus exigeante avec son soprano lumineux, son apparence élégante et son grand style. Philipp Jekal, dans le rôle de l’alter ego de Strauss, *Storch*, possède un baryton de cavalier à la couleur uniforme qui peut vraiment se mettre en valeur dans la phrase culminante *Nun, da bin ich Ihnen aber schon ausserordentlich dankbar*, et il chante avec une grande différenciation sur la fine ligne entre vanité et confiance. Le ténor de caractère Thomas blondelle se produit également vaillamment dans le rôle du faible *Baron lummer*, qui apparaît comme l’alter ego du metteur en scène. Le petit rôle,mais dramaturgiquement critically important,de *Kapellmeister Stroh* est chanté par Clemens Bieber,un membre méritant de l’ensemble de la Deutsche Oper Berlin depuis 35 ans. Son maquillage et son costume font de lui le double de Runnicles sur scène. Anna Schoeck utilise son soprano frais et puissant pour convaincre dans le rôle de la *femme de chambre Anna*. S’il y a un opéra de Strauss qui vaut la peine d’être vu, surtout pour les connaisseurs, c’est bien *Intermezzo*. Étant donné que les représentations resteront malheureusement rares, même dans les pays germanophones, il ne faut pas manquer cette production. Quoi que l’on pense aujourd’hui du mariage de plus de 50 ans de Richard Strauss et de Pauline de Ahna, il a commencé par leur mariage en 1894, pour lequel il a dédié quatre belles chansons à sa femme, dont ma préférée « Morgen ! ».

Deutsche Oper Berlin : FAQ & Récapitulatif d’”INTERMEZZO”

Voici une FAQ pour répondre aux questions les plus fréquentes sur la production “INTERMEZZO” à la Deutsche Oper Berlin.

FAQ

Qu’est-ce qu’ “INTERMEZZO” ?

Un opéra de Richard Strauss, une comédie bourgeoise avec interludes symphoniques.

Qui dirige l’orchestre ?

sir Donald Runnicles.

Qui met en scène l’opéra ?

Tobias Kratzer.

Qui joue le rôle de christine ?

Maria Bengtsson.

Où et quand se déroule l’action selon la mise en scène ?

L’action est transposée au présent,avec smartphones et tablettes,et se déroule en partie dans le Prater de vienne.

De quoi parle l’opéra ?

De la vie conjugale de Richard Strauss et de sa femme Pauline, avec un accent sur les malentendus et l’infidélité.

Quelle est la particularité de la mise en scène ?

La mise en scène utilise des projections vidéo, des références à d’autres opéras de Strauss, et intègre des éléments modernes.

Où est-ce un opéra parlé ?

Oui la comédie bourgeoise est stylistiquement un opéra parlé.

Tableau Récapitulatif : Production “INTERMEZZO” à la Deutsche Oper Berlin

| Éléments Clés | Détails |

|—|—|

| Compositeur | Richard strauss |

| Chef d’orchestre | Sir donald Runnicles |

| Metteur en scène | Tobias Kratzer |

| Rôle principal (Christine) | Maria Bengtsson |

| Lieu de l’action (mise en scène) | Aujourd’hui, Prater de Vienne |

| Thème principal | Mariage, malentendus, infidélité |

| Style musical | Comédie bourgeoise avec interludes symphoniques |

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