Deux missiles ont explosé vendredi soir près d’un navire à environ 130 milles marins (240 kilomètres) à l’est d’Aden, au Yémen, a annoncé la British Maritime Trade Operations, affiliée à l’armée britannique.
L’autorité a déclaré, dans son mémorandum, que les membres de l’équipage du navire sont en sécurité et que le navire se dirige vers le prochain port d’escale, et que des enquêtes sont en cours. Elle n’a indiqué aucun dommage auquel le navire aurait pu être exposé. Le groupe Houthi n’a pas encore revendiqué la responsabilité de l’attaque.
Cette attaque intervient après que les Houthis ont attaqué un pétrolier battant pavillon grec dans la mer Rouge, y ont placé des explosifs et l’ont ensuite fait exploser, lors de la pire attaque du genre depuis des semaines, menaçant de provoquer une fuite de pétrole majeure.
Les Houthis ont ciblé plus de 80 navires avec des missiles et des drones depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre. Ils ont saisi un navire et en ont coulé deux au cours de la campagne, qui a également tué 4 marins.
Ils utilisent des missiles et des drones dans leur campagne depuis 10 mois contre la navigation commerciale dans le golfe d’Aden et la mer Rouge, par lesquels transite chaque année une valeur de mille milliards de dollars.
Ils affirment que leurs attaques sont un geste de solidarité avec les Palestiniens dans la guerre entre Israël et le Mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas) à Gaza, et qu’elles se poursuivront probablement à moins qu’un accord de cessez-le-feu ne soit conclu.
demande italienne
Alors que les attaques des Houthis contre des navires se poursuivent, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a annoncé hier que son pays avait demandé aux États membres de l’Union européenne de fournir davantage de navires pour renforcer la mission « ASPEDS », qui vise à sécuriser la navigation dans la mer Rouge.
Selon l’agence italienne ANSA, Crosetto a déclaré, en marge de sa participation à la réunion des ministres de la Défense de l’Union européenne à Bruxelles, qu’il était nécessaire d’avoir davantage de navires pour assurer la sécurité de la navigation en mer Rouge.
Il a ajouté qu’il avait été convenu que trois navires ne suffisaient pas pour surveiller toute cette vaste zone, et le ministre italien de la Défense a exprimé l’espoir que les pays européens répondraient à cet appel malgré leurs engagements dans divers domaines.
Il a souligné que cette route maritime revêt une importance vitale pour certains Etats membres, appelant à partager les difficultés.
Le 19 février, l’Union européenne a annoncé le lancement des opérations d’une mission navale européenne baptisée « ASPEDS » pour protéger les navires commerciaux en mer Rouge des attaques du groupe Houthi au Yémen.
